Le directeur général de l'agence nationale d'aménagement et d'attractivité des territoires (ANAAT), Madjid Saada, a présidé hier au siège de l'APW de Tlemcen, une réunion pour faire le point sur le rapport consacré à l'étude méthodologique d'aménagement et de développement de la zone frontalière du tell Gharbi de la wilaya de Tlemcen, en présence du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, du président de l'APW, Djilali Bensaoula, la Sg de la wilaya Fouzia Zemmali des directeurs de l'exécutif de la wilaya, des chefs des daïras de Maghnia, Beni-Boussaid, Bab El-Assa et Marsat Ben M'hidi ainsi que le directeur de Sonelgaz, Abdelkrim Mezrag, le directeur du cadastre et de la conservation foncière, Mohamed Mokdad, les présidents des sept communes frontalières (Marsa Ben M'hidi, M'sirda Fouaga, Bab El-Assa, Souani, Maghnia, Béni-Boussaid et Bouihi) et des représentants du mouvement associatif. A cette occasion, le DG de l'ANAAT a retracé les objectifs de cette « feuille de route » visant à fédérer l'ensemble des acteurs territoriaux, à savoir, l'Etat et ses services déconcentrés, les collectivités locales, les agents économiques, la société civile et les ONG, soulignant que les études de quatre plans d'aménagement et de développement des zones du Sud du pays ont déjà été achevées parmi les neuf zones frontalières concernées. M. Madjid Saada a souligné que « l'élaboration de ces rapports répond aux dispositions de la loi relative au schéma national de l'aménagement du territoire qui stipule la nécessité d'une évaluation périodique tous les 5 ans ». « Les rapports que s'attèle la direction générale de l'aménagement et de l'attractivité du territoire à élaborer avec les cinq commissions sectorielles permettra d'améliorer et perfectionner le schéma national. Ainsi, l'aménagement et le développement des zones frontalières, potentiellement sensibles, a pour objectif de promouvoir et structurer leurs capacités de développement endogène et surmonter leurs handicaps, engendrés parfois par l'effet de la périphérie et d'éloignement. Ils doivent viser d'abord le renforcement de la cohésion nationale par des actions d'équité territoriale et la promotion de l'ouverture du pays à l'international. L'enjeu est de créer des espaces frontaliers créateurs de richesses et d'emplois, seul moyen, susceptible de stabiliser leur population », a précisé le DG de l'ANAAT. Et d'ajouter : « l'équipement et le désenclavement des zones frontalières doivent revêtir une priorité capitale. En ce sens, l'aménagement et le développement des zones frontalières a pour objectifs la fixation et le redéploiement de population et des activités, la création d'emplois et d'activités à l'aide de politiques fiscales et parafiscales incitatives et la mise à la disposition des investisseurs du foncier industriel, l'aménagement et l'intégration de ces zones dans une vision nationale et transnationale, la création et le développement des infrastructures adéquates, la protection et la gestion concertées des ressources communes, tels l'eau, les bassins versants, etc. ». Le plan d'aménagement et de développement de la zone frontalière du Tell Occidental à la fin de la troisième phase devrait tracer un plan-programme pour le développement durable de cet espace stratégique, sensible et fragile qui évolue dans un contexte de frontière fermée. Il faut noter, dans ce contexte, que le développement des zones frontalières est classé en tête « des priorités » du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue de favoriser la valorisation durable des ressources agricoles, agropastorales, minières et touristiques des zones frontalières, encourager et faciliter la stabilisation des populations et attirer des activités et les investisseurs. Pour sa part, le directeur régional de l'agence nationale d'aménagement et d'attractivité des territoires (ANAAT), Mohammed Seghir Hedda, a expliqué les trois phases du plan d'aménagement et de développement de la zone frontalière du Tell Gharbi de la wilaya. Ces trois étapes s'attacheront à une analyse approfondie de l'ensemble des thèmes usuellement concernés par l'aménagement et le développement des territoires sensibles et à forts enjeux stratégiques. Elles porteront sur la sphère sociale notamment la démographie, l'éducation, la formation, la santé, l'habitat et les services proposés à la population, les ressources naturelles et le développement durable, l'économie et ses activités productives, l'emploi et les services, les infrastructures de transport, l'énergie et les TIC, ainsi que les grands équipements de barrages, les réseaux AEP et d'assainissement, l'occupation spatiale du réseau urbain, les espaces ruraux, les parcs naturels et culturels, les grandes infrastructures, les activités et l'habitat sur l'espace de la zone frontalière, et autres atouts et contraintes de la de la zone frontalière et les tendances lourdes marquant ces espaces frontaliers.