La levée par les autorités saoudiennes de la grande majorité des restrictions sanitaires liées au Covid-19 donne de l'espoir, un grand espoir, d'allonger le quota des pèlerins pour la saison du Hadj 2023. Dans ce sillage, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Youcef Belmahdi a annoncé, jeudi dernier, des négociations «prochaines» avec les autorités saoudiennes compétentes pour revoir à la hausse le quota de l'Algérie en prévision du Hadj 2023 et discuter de la question de l'âge des pèlerins, moins de 65 ans, en vigueur du fait de la propagation de la pandémie de Covid-19. Lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre a fait part du « lancement prochain de négociations avec les autorités saoudiennes compétentes pour augmenter à 40.300 hadjis, le quota de l'Algérie en prévision de la prochaine saison, et revoir la question de l'âge fixé l'année dernière à 65 ans suite à la propagation du Covid-19 ». Pour rappel, le quota des pèlerins algériens, qui était de 36.000 en 2019 et qui a été augmenté à 41.300 au titre de la saison du Hadj 2020, en réponse positive à la demande des autorités algériennes, avant que le confinement mondial ne remette tout en cause tous les quotas attribués aux pays musulmans. Si en 2021 seulement 60.000 pèlerins résidant en Arabie Saoudite avaient obtenu l'autorisation officielle des autorités saoudiennes pour accomplir le Hadj, en 2022, l'Algérie a eu droit à un quota de 18.697 hadjis, sur les 850.000 pèlerins étrangers accueillis dans les Lieux saints de l'Islam. Pour le moment, même si l'espoir d'un quota plus important, voire non restrictif, est envisageable pour la saison du Hadj 2023 qui démarre à la fin du mois de juin, dans un contexte de retour à la vie normale, les autorités saoudiennes en charge du Hadj n'ont jusqu'ici rien communiqué à ce sujet. A une question sur l'organisation et le coût du Hadj et les frais des prestations y afférentes, le ministre a précisé que «ce coût est fixé après plusieurs étapes et procédures suivies dans le pays et les Lieux saints, visant à améliorer les conditions d'hébergement des hadjis, conformément au cahier des charges régissant l'opération». «Ce coût comprend tous les services facilitant aux hadjis l'accomplissement des rites dont l'hébergement, le transport, la restauration et le transport des bagages, ainsi que les frais d'entrée au Royaume d'Arabie saoudite», explique le ministre. Relevant que le coût fixé en Algérie était le plus bas comparativement au reste des pays musulmans au regard des services offerts. Quant à la sélection des agences, elle est du ressort «d'une commission intersectorielle qui veille à l'application de normes de sélection garantissant l'habilitation des agence de tourisme et de voyages à prendre en charge les hadjis algériens et donner la meilleure image de l'Algérie», a précisé le ministre. Concernant l'organisation de la saison de la Omra, le ministre a expliqué que «les procédures de régulation de ce rite durant cette année ont été effectuées de manière directe après la fin de la saison du Hadj, à travers l'enrichissement du cahier des charges y afférent en coordination avec les services des ministères du Tourisme et des Affaires religieuses et des Wakfs», ajoutant que «le pèlerin, en cas de violation des articles contenus dans le contrat par l'agence de voyages, pourra déposer une plainte auprès de la commission de suivi rattachée au ministère». Non sans insister sur «le développement qu'a connu l'ONPO en vue de l'amélioration des prestations et du niveau des performances, au service des visiteurs des Lieux saints». Répondant à une question sur la stratégie du secteur afin de recruter plus d'employés dans les mosquées, le ministre a affirmé que son département ministériel œuvrait dans le cadre d'une feuille de route du secteur pour garantir une bonne gestion et une prise en charge des mosquées, étant des établissements religieux et sociaux. Le plan d'action du gouvernement, et dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, «veille à renforcer le réseau des structures religieuses, ainsi que la place de la mosquée, des écoles coraniques, des zaouïas et des espaces religieux, spirituels et culturels», a poursuivi le ministre. Ajoutant que « quelque 611 nouveaux postes budgétaires ont été ouverts cette année pour l'entrée des instituts de formation spécialisée, outre l'ouverture de concours pour le recrutement de 300 imams enseignants et mourchidate, et 100 postes d'imam ». Un renforcement en ressources humaines qui rassure un tant soit peu les inquiets.