Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa a affirmé, lundi à Alger, que le Gouvernement "confiera de manière progressive l'organisation du Hadj et de la Omra aux agences touristiques, pour peu que ces dernières respectent les clauses du contrat conclu entre les deux parties". Intervenant lors d'une réunion préparatoire du hadj-2015 ayant regroupé les agences touristiques et l'Office nationale du hadj et de la omra (ONHO), le ministre a précisé que "l'Etat confiera progressivement aux agences touristiques, publiques et privées, l'organisation du hadj et de la omra en révisant à la hausse le quota de chaque agence en termes d'encadrement des hadji". En cas de manquement aux conditions prévues par le contrat conclu avec le hadji, il sera "fait appel à la Justice et l'agence en question se verra exclue de l'organisation du hadj et de la omra et contrainte d'indemniser le hadji". 28.800 hadji seront encadrés cette année par l'ONHO et 45 agences de voyages dont deux relèvent du secteur public (l'Office National Algérien du Tourisme et le Touring Club d'Algérie). Parmi les nouvelles dispositions prises pour le hadj-2015, M. Aissa a cité, entre autres, le paiement électronique des frais du hadj. A rappeler que "les autorités saoudiennes assureront cette année les repas aux hadji algériens en vertu des accords qui seront conclus entre la partie algérienne et son homologue saoudienne" à l'occasion de la visite qu'il effectuerait en mars le ministre des Affaires religieuses dans les Lieux saints. Pour ce qui est de la date de location des sites d'hébergement, le ministre a indiqué qu'elle a été fixée pour le 20 février, faisant remarquer qu'en cas de non respect de l'agence de la date susmentionnée, l'ONHO prendra en charge la location. Des membres de la commission chargée des préparatifs du Hadj 2015, se rendront lundi soir dans les Lieux saints. La commission est composée de représentants de l'ONHO, d'un représentant du ministère des Affaires religieuses ainsi que des représentants des ministères du Tourisme et des Finances. Le ministre des Affaires religieuses se rendra en mars dans les Lieux saints de l'Islam, accompagné d'un délégué de la Banque nationale d'Algérie. Par ailleurs, M. Aissa a indiqué que "le coût du Hadj pour cette année n'a pas encore été fixé, car tributaire des coûts engendrés par la location des sites devant héberger les hadjis à La Mecque et à Médine". En réponse à une question sur les hadjis partis dans les Lieux saints dans un cadre "non réglementaire", M. Aissa a confirmé la mort d'un hadji porté disparu depuis 2011, précisant que les autorités algériennes "se chargeront du rapatriement des hadji qui sont restés dans les Lieux saints après avoir accompli les rites de la Omra", ajoutant que ces derniers "ne seront pas poursuivis en justice".