A l'ouverture du Forum des hommes d'affaires Algérie-Sahel, à l'hôtel Tahat' de Tamanrasset, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a estimé que cette rencontre est une opportunité de «développement et de renforcement du commerce interrégional et réaliser l'intégration économique» de la région. Cette rencontre sera aussi une occasion pour discuter de la dynamisation des échanges dans les domaines du Commerce et du Tourisme, a-t-il ajouté. Etaient également présents à l'ouverture de cet événement, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hamadi, le ministre du Commerce et de l'Industrie du Mali Mohamed Ould Mouloud, le Secrétaire général du ministère du Commerce du Niger, ainsi que des membres du corps diplomatique du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Tchad et du Burkina Faso. On a également noté la présence des présidents des Chambres de commerce de ces pays, ce qui permettra de «mettre en place la première plateforme d'échange interrégionale en vue de jeter des passerelles entre les opérateurs économiques de ces pays», affirme encore le ministre du Commerce. M. Rezig a salué le rôle important des Chambres de commerce et des Conseils des chefs d'entreprises dans le rapprochement des points de vue et l'accompagnement des opérateurs économiques dans le développement de leurs échanges. Il a rappelé que le volume du commerce intra-africain ne dépasse pas 15%, soit 2% du Commerce mondial, et a appelé les opérateurs économiques à le développer davantage dans la région du Sahel suivant la règle gagnant-gagnant. Selon lui, la manifestation économique Assihar', qui se tient du 23 décembre 2022 au 6 janvier 2023, permettra aussi à Tamanrasset de devenir une porte vers l'Afrique. De son côté, le ministre du Commerce et de l'Industrie du Mali, Mohamed Ould Mouloud a souligné que le Mali et l'Algérie «entretiennent des relations historiques», précisant que l'intégration économique dans la région exige d'établir des échanges commerciaux. L'ambassadeur de la République islamique de Mauritanie, Weddady Ould Sidi Haiba a, pour sa part, mis en exergue l'importance de la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie) et ses grandes perspectives en vue d'établir les opportunités de partenariat entre ces deux pays mais aussi entre l'Algérie et les différents Etats africains. Le secrétaire général du ministère du Commerce nigérien, Abdou Ibrahim s'est, quant à lui, félicité de cette initiative qu'il qualifie de volet essentiel dans l'appui des échanges intra-africains à même de créer un marché africain. Le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Kamel Hamani a, quant à lui, fait savoir que le Forum Algérie-Sahel contribuerait à l'impulsion d'une dynamique aux échanges commerciaux interrégionaux, appelant à élaborer un arsenal juridique et législatif solide pour organiser ces échanges et atteindre ainsi les objectifs escomptés. Rationaliser les importations Selon le ministre du Commerce, l'Algérie a réalisé à fin novembre 2022, plus de 6 milliards de dollars d'exportations hors-hydrocarbures. Il a indiqué que «le gouvernement œuvre à la rationalisation des importations en vue de favoriser la transition d'un pays consommateur à un pays disposant de capacités de production permettant de couvrir les besoins nationaux et de réduire la facture des importations». «Le gouvernement est déterminé à booster l'activité de l'investissement et le climat des affaires, à travers la révision de la loi sur l'Investissement qui favorise, désormais, l'établissement de nouveaux partenariats en vue de mobiliser les ressources financières et les moyens technologiques afin d'assurer une croissance économique durable, tout en prenant en considération la sécurité écologique et les besoins du développement social», affirme encore M. Rezig. Il a également indiqué que la nouvelle loi sur l'investissement permet la création de zones libres au niveau des wilayas frontalières pour s'ériger en région de dimensions africaines à Debdeb et Tindouf mais aussi sur les frontières maliennes et nigériennes ce qui contribuera à «la relance d'une dynamique économique et commerciale entre les wilayas frontalières et les pays voisins tout en réalisant l'intégrité économique dans la région». En marge de cette manifestation, un mémorandum d'entente a été signé entre la CACI et la Chambre de commerce du Tchad portant la création d'un Conseil d'affaires algéro-tchadien.