Un séminaire sur l'intégration massive des énergies renouvelables au réseau électrique algérien a été organisé à Alger, en partenariat avec la Délégation de l'Union européenne (UE), dans l'objectif de présenter les résultats atteints dans le domaine des énergies renouvelables et de se projeter sur de futures pistes de développement, a indiqué lundi un communiqué de presse conjoint. «Dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat stratégique entre l'Algérie et l'Union européenne dans le secteur de l'énergie, à travers le programme +Taka Nadifa+ (énergie propre), le ministère de l'Energie et des Mines, a organisé, en partenariat avec le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables et la Délégation de l'Union européenne en Algérie, un séminaire thématique de visibilité intitulé +Vers une intégration massive des énergies renouvelables au réseau électrique algérien+», a précisé la même source. «Après près de quatre années de mise en œuvre, le programme Taka Nadifa a permis à la partie nationale, d'acquérir des connaissances et de l'expertise, qui peuvent être dupliquées et pérennisées», a fait savoir le communiqué, en soulignant que «l'objectif général de cet évènement était de présenter les résultats intermédiaires atteints dans le domaine des énergies renouvelables, principalement électriques d'une part et d'autre part de se projeter sur de futures pistes de développement». Les travaux ont été présentés de concert avec les principaux acteurs concernés, à savoir le ministère de l'Energie et des Mines, le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, la Commission de régulation de l'énergie et du gaz, Sonelgaz et ses filiales (OS, Sonelgaz Distribution, Sonelgaz-Energies Renouvelables et Sonelgaz-Transport de l'électricité), et de plusieurs organismes nationaux actifs dans le secteur (agences, centres), est-il mentionné dans le document. Ainsi, le séminaire, tenu dimanche, a offert une «opportunité d'échange d'expériences entre les acteurs nationaux qui sont actifs dans le domaine des énergies renouvelables et les experts européens sur l'intégration des EnR au réseau de transport et de distribution, les mécanismes de soutien aux énergies renouvelables en Algérie et le renforcement des capacités pour l'intégration des EnR». Par ailleurs, ce séminaire a été conclu par une table ronde avec comme thème les différents leviers de flexibilité offerts par de récentes technologies matures (véhicule électrique, bâtiment intelligent, hydrogène vert et interconnexions électriques internationales à courant continu), a-t-on ajouté de même source, expliquant que «ces actifs technologiques associés à des modèles économiques et opérationnels sont le fondement d'une intégration harmonieuse à large échelle des systèmes à base de renouvelables». Selon le communiqué, la discussion engagée, lors de cette table ronde, «avait principalement pour objet les besoins et les moyens de déploiement de la flexibilité en Algérie». Doté d'un budget de 11 millions d'euros, dont 10 millions d'euros au titre de la contribution de l'UE et 1 million d'euros au titre de la contribution de l'Algérie,Taka Nadifa se déroule sur une période de 4 ans (avril 2019- avril 2023). Le programme vise à soutenir l'Algérie dans l'élaboration de dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables et à la promotion de l'efficacité énergétique, notamment à travers l'acquisition d'une vision claire des niveaux de puissances de parcs éoliens et solaires qu'il est possible d'intégrer dans le système électrique algérien. «L'appui du programme en ce qui concerne les énergies renouvelables se traduit à travers le renforcement des capacités techniques et de gestion des institutions nationales en matière d'intégration des parcs éoliens et solaires de grande puissance dans le réseau interconnecté et de développement de la production distribuée d'électricité de petite puissance à partir d'ER et de projets de cogénération», a-t-on également rappelé dans le communiqué.