Conformément aux directives du président de la République», l'annonce du recrutement de 5.000 titulaires de diplômes de magistère et de doctorat (anciens cycles, ndlr), a été faite le 17 mai dernier par le Directeur de l'Enseignement et de la Formation supérieurs au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Djamel Boukezzata, «Le département de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont engagé, en collaboration avec les autorités concernées, les démarches nécessaires au recrutement des titulaires de magister et de doctorat, en vue d'absorber le grand nombre de diplômés», a affirmé jeudi, le ministre du secteur, Kamel Baddari. Intervenant lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, le ministre du secteur a fait savoir que le recrutement des titulaires de magister et de doctorat serait effectué selon plusieurs formules, dont le recrutement sur titre aux postes de maîtres-assistants -catégorie B-, le recrutement aux postes de chercheurs permanents, ou encore sous forme de contrats dans l'enseignement ou la recherche. «Les démarches nécessaires sont engagées avec les autorités concernées pour mettre en œuvre les propositions de recrutement de cette catégorie, au cours de l'exercice 2023, en vue d'atteindre les résultats souhaités et absorber un grand nombre de diplômés», a souligné le ministre. Le Directeur de l'Enseignement et de la Formation supérieurs au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS, Djamel Boukezzata, avait déjà annoncé de son côté que le MESRS a achevé «l'étude et la préparation de deux décrets exécutifs dont le premier porte sur le statut de l'enseignant chercheur et le second sur le statut du chercheur permanence, en coordination avec le partenaire social», précisant que les deux décrets «ont été déposés au niveau de la Direction générale de la Fonction publique». Sur le même sujet, il a également annoncé un «projet de décret exécutif relatif au statut du chercheur hospitalier», et que «des représentants du ministère de la Santé seront invités prochainement à étudier l'aspect de leur secteur dans ce projet de texte avant sa remise à la Fonction publique». Le même responsable a également noté la nécessité de «corriger la trajectoire actuelle de l'Enseignement supérieur en renversant l'équation représentée par la prédominance des Sciences humaines et sociales sur celle de la Science et de la Technologie» en «reconsidérant l'orientation des bacheliers en coordination continue avec le ministère de l'Education nationale» et par «l'encouragement des filières professionnelles et en réduisant l'écart (des connaissances, ndlr) entre l'Université et le cycle secondaire». «Appuyer la liberté académique» Au sujet justement de l'inscription des nouveaux bacheliers au titre de l'année 2023, Kamel Baddari a indiqué que la circulaire ministérielle d'orientation pour les nouveaux étudiants prévoyait l'adoption de deux modes d'orientation dans toutes les branches et spécialités, en se basant sur la moyenne pondérée et la moyenne générale. Il a également réitéré la disposition de son secteur à ouvrir un large débat sur la formule la plus appropriée pour l'inscription au titre de la prochaine rentrée universitaire. Le ministre a évoqué, en outre, la numérisation de tous les aspects liés à la prochaine rentrée universitaire, particulièrement les volets pédagogie et œuvres universitaires, ce qui représentera, a-t-il dit, «une rupture avec les pratiques du passé, en plus d'améliorer les services proposés par le secteur». Concernant la proposition relative à la révision à la baisse de la moyenne d'orientation des bacheliers des wilayas du Sud pour certaines spécialités, le ministre a souligné que «le baccalauréat est un diplôme unifié régi par un seul programme au niveau national». «Tout changement dans cette équation s'apparenterait à l'existence de deux catégories d'étudiants, et engendrera un dysfonctionnement dans la qualité de l'orientation», a-t-il affirmé. Baddari a conclu en réitérant la disposition de ses services à «appuyer la liberté académique et à créer de nouvelles spécialités au niveau des établissements universitaires à condition qu'elles répondent aux exigences de la société».