Certaines voix hostiles à l'Algérie tentent de voguer contre les vents. Ces derniers temps, ces voix qui ont trouvé des porte-voix médiatiques, veulent semer le doute sur l'adhésion de l'Algérie au groupe des BRICS. Pourtant, la demande de l'Algérie sur ce plan avance positivement. La demande en question bénéficie du soutien publiquement affiché de la Russie et de la Chine, deux membres influents de ce groupe composé de cinq pays, en l'occurrence le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Si on ajoute à ces deux pays l'Afrique du Sud, dont le soutien dans ce sens est quasiment acquis, ils sont déjà trois membres qui accueillent favorablement l'intégration de l'Algérie dans les rangs du groupe. Comment peut-on face à cette donne parler d'une option contraire à une adhésion très fort probable de l'Algérie aux BRICS ? Rappelons dans ce sens que le Président Tebboune a indiqué, à la fin de l'année dernière, que l'année 2023 sera couronnée par l'adhésion de l'Algérie aux BRICS, soulignant que ce processus exigeait une poursuite des efforts dans les domaines de l'investissement et du développement économique et humain d'une part, et de passer à des niveaux supérieurs d'exportation d'autre part. Ce qui montre que l'Algérie sait bien à quoi s'en tenir sur ce registre. Sur un autre plan, les cinq pays membres des BRICS comptent établir des critères d'admission au groupe lors de leur prochain Sommet à Johannesburg, du 22 au 24 août, en présence d'une soixantaine de chefs d'Etat, officiellement invités, dont tous les leaders du continent africain. Certains observateurs, oubliant la dimension politique de la question dans un contexte mondial marqué par la recherche de la constitution de nouveaux ajustements géostratégiques, axent leurs considérations sur les performances économiques des pays qui souhaitent rejoindre les BRICS. Certes, l'économie a son mot à dire dans ce cadre, mais il est également dans l'intérêt des BRICS d'élargir leur cercle face à d'autres groupes plus puissants et plus rodés par leur ancienneté. Une vingtaine de pays, peut-être plus, ont émis le souhait de rejoindre les BRICS, et il faut s'attendre dans cette optique à ce que le groupe soit plus étoffé d'ici quelque temps, où chacun aura sa place et son poids. Cela fait peur à d'autres groupes, qui auront en face une nouvelle organisation hors de leur influence, et qui peut rétablir un certain équilibre mondial, pour ne pas dire un nouvel ordre mondial. L'élargissement des BRICS est d'une importance capitale pour ce groupe, sans aucune condition autre que de partager les mêmes points de vue politiques, surtout. Le rejet des candidats à l'adhésion au groupe ferait automatiquement des mécontents, qui peuvent être récupérés par d'autres parties, chose qui ne peut qu'inviter les cinq pays du BRICS à adopter une démarche diplomatique pour ne rejeter aucune demande, du moins pas comme si on procédait à un examen de dossier pour déterminer le bon et le mauvais profil. Ira-t-on dans ce contexte vers l'adoption des admissions de nouveaux membres au fur et à mesure de la mise en adéquation des rouages d'intégration à la locomotive des BRICS ?