Pour suivre l'évolution continue des prouesses technologiques, il faut d'abord rattraper le retard dans ces domaines. La mise en place du Conseil national de la Recherche scientifique et technologique (CNRST), en tant qu'instance consultative et placé sous l'autorité du président de la République, semble traduire cette volonté. Selon le professeur M. Mohamed Bourenane, professeur à l'université de Stockholm, membre élu de l'Académie Royale suédoise des Sciences et membre du CNRST, «on parle aujourd'hui, de plus en plus, de l'intelligence artificielle (IA) et le mobile qui a envahi notre vie quotidienne et portant toutes nos informations personnelles qui y sont stockées, devient un outil indispensable, voire vital». Le professeur Bourenane, intervenant sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3, a expliqué que la formation continue dans les sciences est la seule voie pour le progrès et pour rattraper le retard. «Il faut former davantage d'ingénieurs en informatique. Aujourd'hui, les moyens technologiques permettent de garantir une formation plus rapide, y compris à distance quand il s'agit de l'apport de la diaspora algérienne», fait-il remarquer. Dans le cadre de ses activités au sein du CNRST, le professeur Bourenane révèle que «plusieurs idées ont été formulées par cette instance consultative et ont été approuvées par la présidence de la République». Il ajoute que la création d'un task force a permis d'élaborer un rapport et de formuler des recommandations élaborées en quatre volets. Il s'agit, selon lui, de «placer la recherche technologique pas seulement à l'université mais aussi dans le secteur industriel et socio-économique, de faire l'évaluation de la recherche, et de la valorisation et enfin l'innovation», a-t-il précisé. Pour rappel, le CNRST représente plus d'une quarantaine d'institutions publiques de recherche, d'industrie et compte sur l'apport de la Communauté scientifique algérienne basée à l'étranger. Dans le cadre de ses activités, le président du CNRST, le professeur Abadlia Mohamed Taher, a rencontré l'ambassadrice d'Allemagne en Algérie, Mme Elizabeth Wolbers. Lors de cette réunion, M. Abadlia a exprimé le souhait de l'institution qu'il préside de bénéficier de l'expérience allemande en matière d'évaluation de politiques publiques de recherche et de valorisation scientifiques, ainsi que sur les questions de gouvernance.