Lors du conseil exécutif de la wilaya de Tlemcen, qui se tenait, en fin de semaine, les directeurs des équipements publics, santé et population, travaux publics, éducation, ressources en eau, logement, urbanisme de l'architecture et de la construction, jeunesse et des sports et de la conservation des forêts ainsi que les vingt chefs de daïra, ont signé leur premier contrat d'objectifs et de performance pour l'année 2024. Cette mesure mise en place par le wali de Tlemcen, Youcef Bechlaoui, a pour particularité d'être unique en son genre, puisqu' il réitère l'engagement et la mobilisation de ces responsables, afin de satisfaire les besoins des populations en eau potable, améliorer la qualité et l'accès aux services des soins et des conditions d'accueil et de prise en charge médicale des citoyens, assurer les bonnes conditions de la scolarisation des enfants ainsi que l'amélioration de la mobilité, du transport et des services aux usagers de la communauté, en apportant des solutions à des projets conçus localement, adaptés aux habitants. « Ce qui est recherché, c'est le maintien et l'amélioration du cadre de vie du citoyen et le développement local stratégique et durable des territoires attendu par la société. L'objectif est de conduire et de suivre les projets les plus pertinents retenus dans le cadre des différents plans communaux ou sectoriels de développement. Mais l'essentiel reste à faire : caler et suivre la mise en œuvre. On sera amenés à se revoir pour une évaluation des résultats atteints pour la prochaine année dans une logique de mesure de la performance et de l'efficience aux regard des moyens qui sont alloués pour la conduite des actions spécifiques à mettre en œuvre par les responsables de l'exécutif, et les responsables de daïras, au titre de l'année 2024 », a souligné le premier responsable de la wilaya lors de son intervention, en présence de Djilali Bensaoula, président de l'APW, de Fouzia Zemmali, secrétaire générale de la wilaya, de Ahmed Ghaleb, directeur de l'OPGI et Bencherif Bouabdallah, directeur des impôts. À l'occasion de cette signature, le wali a rappelé la priorité à court terme des dossiers de la santé, l'éducation et les ressources en eau, fixés pour les échéances de novembre et décembre 2023, du premier semestre 2024 ainsi que le second semestre 2024, ainsi que les insuffisances et difficultés constatées, dans certains projets de développement local, et la prise en charge des préoccupations des citoyens, depuis son arrivée le 16 septembre 2023 à la tête de la wilaya. « Croyez-moi qu'il existe certains dossiers lourds dans cette wilaya de Tlemcen, que nous comptons les traiter progressivement ! Certes, nous ne pouvons pas les résoudre tous en même temps et dans un temps très court, mais nous devons arrêter quelques priorités. C'est donc, à partir de ce constat, qu'une nouvelle démarche a été instaurée pour la gestion des affaires générales de la wilaya, en fixant un niveau d'ambition à la hauteur des défis et des objectifs à court et à moyen terme, pour pouvoir aller plus loin et évaluer notre avancée. On doit se fixer des objectifs, pour pouvoir analyser les écarts de ce qu'on a prévu et de ce qu'a été réalisé, et par ricochet, corriger la situation dans tous les secteurs d'activités de la wilaya ». Dans le même sillage, le chef de l'exécutif de la wilaya est revenu sur le dossier sensible de la gestion du foncier au niveau du cadastre et la conservation foncière de la commune de Tlemcen et d'autres communes que tout le monde n'a cessé de parler de lui. « Ce dossier est épineux ! Nous l'avons traité à deux reprises lors du conseil exécutif de la wilaya. Nous sommes en train de le régler en collaboration avec les responsables de cette administration et nous avons pris quelques mesures en concertation avec les chefs de daïra, pour renforcer les personnels de ces deux services mais il est quasi impossible de régler ce problème en l'espace de deux semaines ou dans un ou deux semaines. J'ai chargé l'inspecteur de la wilaya, pour mener une des investigations au niveau de ces services et le rapport final est sous les mains, pour décortiquer les insuffisances relevées et dégager des solutions adéquates à cette situation décriée par les citoyens, députés et élus locaux. Nous ne sommes pas là pour faire des procès ! Mais pour étudier la situation et se poser la question sur les raisons objectives qui font que certains secteurs n'ont pas atteint les résultats escomptés ». A titre indicatif, le wali a indiqué que près de 3.355 diplômés universitaires ont été réintégrés en 2020, 2021 et 2022 dans leur poste au niveau de différentes communes et daïras. « Nous pouvons donc puiser de cette ressource humaine considérable, pour renforcer à bon escient les services du cadastre et de la conservation foncière, qui manquent crucialement d'agents diplômés et qualifiés. Ces jeunes universitaires ont beaucoup de compétences mais ils sont sous-utilisés. Pourtant, ils peuvent apporter de loyaux services à la société au lieu d'occuper des postes qui ne conviennent pas à leur qualification. On va donc les redéployer dans certains secteurs jugés prioritaires ».