Au 36e jour de l'agression sioniste contre les populations civiles de Ghaza, l'armée d'occupation a poursuivi pour le troisième jour consécutif le bombardement des environs immédiats des hôpitaux, aggravant ainsi la situation déjà critique de ces établissements de santé qui n'arrivent plus à prendre en charge les blessés ni assurer l'accueil aux citoyens déplacés. La situation des hôpitaux et des structures d'aide humanitaire, maintes fois décriées par les responsables sur place, ne semble pas émouvoir, du moins très peu, les responsables politiques du «monde libre» qui continuent à ignorer la demande de cessez-le-feu de centaines de milliers de manifestants dans le monde entier, en faveur de la Palestine et contre le génocide et les crimes de guerre qui sont commis depuis 36 jours à Ghaza, par l'entité sioniste. Hier encore, des dizaines de martyrs et de blessés dans de nouveaux bombardements qui ont touché les environs des hôpitaux mais aussi des quartiers entiers dans le nord et le centre de Ghaza, et ont visé également les personnes qui se déplaçaient vers le sud de Ghaza qui n'est pas moins ciblé que le reste de la bande enclavée. Les avions de l'occupant sioniste ont renouvelé vendredi soir leurs bombardements sur les environs et les cours des hôpitaux indonésiens et Al-Shifa, dans le centre de la ville de Ghaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne WAFA'. La même source a ajouté que les avions et l'artillerie d'occupation sionistes ont repris leurs bombardements sur les cours extérieures de l'hôpital Al-Shifa et les environs de l'hôpital indonésien, où l'électricité a été complètement coupée ce soir en raison de l'épuisement complet du carburant. Les environs de l'hôpital Al-Shifa ont, de nouveau, été soumis à des bombardements d'artillerie d'occupation, et des bombes au phosphore interdites au niveau international, des bombes ont été larguées sur les quartiers proches et sur le camp de Al-Sate, sachant qu'il abrite des milliers de personnes déplacées, en plus des blessés, des malades et les équipes médicales. Selon Wafa', les avions de guerre sionistes ont également bombardé plusieurs maisons faisant plusieurs martyrs et des dizaines de blessés notamment à l'ouest de Khan Younes et au nord de la bande de Ghaza. OMS : un enfant tombe en martyr toutes les dix minutes Un enfant tombe en martyr toutes les dix minutes dans la bande de Ghaza, a estimé le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon M. Ghebreyesus qui s'exprimait lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, sur la situation au Moyen-Orient, l'entité sioniste «tue en moyenne, un enfant toutes les dix minutes dans la bande de Ghaza». Il a rappelé aussi que plus de 10.800 personnes sont tombées en martyrs dans la bande de Ghaza, dont près de 70% sont des femmes et des enfants. Depuis le 7 octobre dernier, l'armée sioniste mène une agression contre Ghaza faisant au moins 11.208 martyrs et plus 29.500 blessés, selon un nouveau bilan du ministère palestinien de la Santé. Pour l'OMS, le système de santé de la bande de Ghaza est «à genoux», a alerté vendredi le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, notant que la moitié des 36 hôpitaux de l'enclave ne fonctionnaient «plus du tout». «La situation sur le terrain est impossible à décrire: des couloirs d'hôpitaux où s'entassent blessés, malades et mourants, des morgues qui débordent, des chirurgies sans anesthésie, des dizaines de milliers de personnes réfugiées dans les hôpitaux», a lancé Tedros Adhanom Ghebreyesus, comptabilisant «plus de 250 attaques» sur des établissements de santé à Ghaza et en Cisjordanie depuis le début de l'agression sioniste le 7 octobre. «Je comprends ce que les enfants de Ghaza traversent, parce que j'ai vécu la même chose lorsque j'étais enfant», a noté le directeur général de l'OMS, originaire du Tigré en Ethiopie. «Le son des tirs et des obus sifflant dans l'air, l'odeur de la fumée après qu'ils aient frappé, les balles traçantes dans la nuit, la peur, la souffrance», a-t-il décrit. Le patron de l'OMS a également réclamé une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, estimant que «depuis longtemps» cette instance «ne remplit plus le rôle pour lequel il a été créé», le maintien de «la paix et la sécurité mondiale». Genève : Minute de silence pour Ghaza d'ambassadeurs auprès de l'ONU Une quarantaine d'ambassadeurs auprès de l'ONU à Genève, pour la plupart de pays arabes et musulmans, y ont observé vendredi une minute de silence pour les martyrs à Ghaza et pour réclamer un cessez-le feu, ont rapporté des médias. Ces ambassadeurs, dont ceux de Cuba et du Venezuela, ont aussi signé un appel conjoint demandant à la Communauté internationale une action urgente pour arrêter les violences meurtrières et traiter la grave crise humanitaire à Ghaza. A noter qu'il n'y avait aucun ambassadeur de pays européens sur l'estrade où se déroulait la minute de silence. «Il est nécessaire d'instiller de l'humanité et de la sagesse et de réveiller la conscience de l'humanité face à ces atrocités commises contre des civils palestiniens innocents», a déclaré à cette occasion l'ambassadeur égyptien, Ahmed Ihab Abdelahad Gamaleldin. «Deux millions et demi de personnes ne peuvent pas être considérées comme des dommages accidentels ou collatéraux», a-t-il ajouté, en référence au nombre d'habitants de la bande de Ghaza. Ce n'est «pas une guerre entre l'entité sioniste et les combattants du Hamas. C'est un génocide qui se déroule, au vu et au su du monde entier, sur les écrans de télévision», a déclaré l'observateur permanent des Palestiniens auprès de l'ONU, à Genève, Ibrahim Khraishi qui a également critiqué la politique des «deux poids deux mesures» des pays occidentaux. M. Khraishi a encore dénoncé le «soutien aveugle» des Etats-Unis à l'entité sioniste, qui selon lui a entraîné ce dernier «à se comporter comme un Etat au-dessus des lois». Le véritable ami de l'entité sioniste devrait brandir le drapeau rouge devant son visage et lui dire qu'il faut arrêter», a-t-il poursuivi, avertissant que les actions de l'entité sioniste étaient en train de «dessiner un nouvel ordre mondial international». L'ambassadeur russe à l'ONU: «Aucune zone sûre à Ghaza» Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzia, a indiqué vendredi qu'il n'y avait aucune zone sûre dans la bande de Ghaza. Le diplomate russe a ajouté, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Moyen-Orient: «Les frappes délibérées contre des installations civiles constituent une violation flagrante du droit humanitaire international». «Les mosquées qui ont été attaquées il y a quelque temps sont situées dans le sud de la bande de Ghaza, ce qui confirme qu'il n'y a tout simplement plus de zones sûres pour les civils dans la bande». Pour le représentant de la Russie à l'ONU, «ce n'est pas le moment approprié pour discuter de ce qui va se passer à Ghaza. Le moment est venu d'établir un cessez-le-feu et de préserver la vie des civils qui sont tués à grande échelle». «Il y a un avenir pour Ghaza, et nous devons sauver son présent», a-t-il ajouté.