Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a multiplié ses appels depuis le début de l'année scolaire 2023-2024 à l'adresse des cadres de son secteur pour mener des visites d'inspection, dans le but de régler tous les problèmes et les manquements soulevés dans les établissements scolaires. Il est revenu à la charge jeudi dernier à travers une conférence nationale tenue par visioconférence, au cours de laquelle il a donné des instructions à l'inspecteur général de son département pour arrêter le calendrier des visites d'inspection aux établissements éducatifs, pour s'assurer du respect des instructions concernant les conditions de scolarité. Il a exigé l'entame de ses inspections à partir de ce dimanche. M. Belaabed a mis en avant «l'impératif d'intensifier les visites sur le terrain aux établissements éducatifs, quel que soit leur emplacement géographique dans la wilaya, afin d'assurer les conditions nécessaires à la bonne scolarité des élèves, dont le chauffage, notamment avec l'approche de l'hiver». La question notamment de l'installation et la mise en service des chauffages préoccupe le département de Belaabed, en raison des scénarios déjà vécus les années précédentes. Des élèves suivaient leur scolarité dans des conditions déplorables, grelottant de froid dans des classes dépourvues de chauffage, au niveau de certaines régions. Dans cette énième instruction, le ministre a ordonné aux directeurs de l'éducation de «mettre à jour les informations du dispositif permanent mis en place pour le suivi en temps réel de la disponibilité des appareils de chauffage dans tous les établissements éducatifs, sur la plateforme numérique, dans le souci d'activer un autre système permettant de suivre ce processus de manière instantanée et avec précision». D'ailleurs, précise-t-on dans le communiqué du ministère de l'Education rendu public, des cadres vont effectuer des «visites sur le terrain aux établissements éducatifs pour s'assurer, sur place, du bon fonctionnement des appareils de chauffage et du respect des normes de sécurité, notamment au niveau des écoles non équipées ou disposant d'appareils totalement ou partiellement défectueux». Il est également question de «s'enquérir de la mise en œuvre des instructions données aux responsables locaux, en termes d'équipement, de réparation et d'entretien, depuis mars jusqu'à fin octobre 2023». Le personnel éducatif et les syndicats se sont toujours dits favorables aux visites d'inspection et de suivi sur le terrain, car parfois les instructions de la tutelle ne sont pas «appliquées» pour une raison ou une autre. C'est ce qu'avait affirmé au «Quotidien d'Oran» et à maintes reprises Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF). Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), a affirmé que ces inspections sur le terrain sont les bienvenues pour s'enquérir des conditions de scolarité notamment du point de vue des équipements au profit des établissements scolaires. Il souligne que les problèmes du chauffage, de l'étanchéité dans certains établissements datent de plusieurs années, faute de moyens. «On croit savoir que les pouvoirs publics ont débloqué une somme importante justement pour remédier au problème de la panne des chauffages et leur l'absence dans certaines écoles et pour régler le problème de l'étanchéité dans certains établissements. Pour nous il est urgent justement de remédier à ces problèmes récurrents, notamment à l'approche de l'hiver», dit notre interlocuteur. «L'idéal est de revenir à l'ancien système qui consiste à mettre en place des équipes de maintenance sur place au sein des établissements au lieu de faire appel à chaque fois à des équipes de maintenance externes ou bien concevoir un système permanent d'entretien général des équipements au profit des établissements pour en finir une fois pour toutes avec ces problèmes», propose le syndicaliste.