Les gardes-côtes de Mostaganem ont repêché hier, mardi aux environs de 12 heures, un autre cadavre de sexe masculin, au large des côtes de Mostaganem. Le corps non identifié, sans tête et amputé de ses membres inférieurs, serait probablement celui d'un harrag. Il ne portait aucun papier d'identité sur lui .Le reste du corps était en état de décomposition avancé, il serait presque impossible de l'identifier. Ramené à terre, le corps a été récupéré par les éléments de la protection civile de Mostaganem et déposé au service de la médecine légale de l'hôpital, aux fins d'autopsie assure t'on et pour des prélèvements d'ADN pour pouvoir l'identifier. Le nombre de cadavres repêchés en mer ne cesse d'augmenter et tout porte à croire que ce sont des corps de harraga qui n'ont pas pu rejoindre l'autre rive de la méditerranée et qui ont du ‘'croiser le fer'' avec une mer houleuse et démontée pour finir noyés au niveau des eaux internationales. Dans la majorité des cas, les corps retrouvés ou repêchés par les gardes côtes à travers le territoire national appartenaient à des harraga. Si, celui repêché hier à Mostaganem, venait à être confirmé comme étant celui d'un harrag, alors, il vient d'alourdir la liste des cadavres repêchés en mer. En effet, les chiffres relatifs à l'émigration clandestine viennent de tomber par rapport aux années passées, mais n'en demeure pas moins que certaines aventures tournent au drame, laissant des familles entières dans l'inquiétude et l'angoisse qui les entourent. Peut-être que les chiffres avancés ne reflètent pas l'ampleur exacte de ce phénomène, vu qu'il ne prend en compte ni ceux qui ont pu arriver à ‘'bon port'', ni les personnes portées disparues, ni celles ayant péri lors de leurs traversées, comme cela pourrait être le cas du cadavre repêché hier. En tout cas, c'est un autre drame qui vient s'ajouter à ceux repêchés ces derniers mois. Par ailleurs, plus de 60% des corps repêchés, qui étaient en état de décomposition avancé, n'ont pas été identifiés