3000 médecins résidents interdits d'accès à l'Etablissement Hospitalier Universitaire (EHU) du 1er Novembre d'Oran, se sont rassemblés ce mardi 5 avril devant la grande porte d'entrée pour poursuivre leur mouvement de protestation qui dure depuis plus d'un mois. En effet, les médecins résidents grévistes venus de Sidi Bel Abbes et d'Aïn Temouchent, ainsi que d'Oran, se sont vu refuser l'accès à l'établissement pour tenir leur sit in par le directeur de l'hôpital. Cette interdiction a suscité le courroux des médecins protestataires qui voulaient par la même occasion assurer le service minimum envers leurs patients. Selon des membres du comité des résidents en sciences médicales d'Oran, la direction de l'EHU a agit conformément à une note du secrétaire général du ministère de la Santé adressée à tous les chefs d'établissements hospitaliers leur demandant de « veiller à la quiétude des malades et de leur prise en charge (…) et de prendre toutes les mesures nécessaires, par les moyens que vous jugez utiles, au rétablissement de l'ordre public au sein de votre structure ». Pour les grévistes, « cette démarche est un dérapage de la part de la tutelle étant donné que d'un coté, ils sont tenus d'assurer le service minimum, les gardes médicales ainsi que les consultations en présence de leur encadrement, et de l'autre on nous interdit l'entrée au sein des établissements hospitaliers, sachant que la grève est un droit constitutionnel », selon un gréviste. Interrogée quant à d'éventuels impacts sur la prise en charge des malades, notre source précise que« des perturbations sont observées au niveau de certains services et si cette mesure n'est pas annulée, d'autres perturbations pourront suivre ».Pour continuer la pression et poursuivre leur mouvement, les médecins résidents de la région ouest, qui comptent déposer plainte contre le directeur de l'EHU d'Oran, seront présents demain devant le siège de la Présidence à l'instar de leurs confrères des autres wilayas du pays.