Les stratégies commencent à se dévoiler, quoi qu'elles soient déjà connues, mais elles étaient plus ou moins dissimulées sous la couverture des déclarations politiques des occidentaux. Ces derniers viennent de nous démontrer de la manière la plus claire, qu'ils ne tolèreront aucun acte d'indiscipline, surtout de la part du monde arabe. L'avertissement sonne comme le glas. Si on examinait un peu la situation actuelle du monde arabe, qu'est-ce qu'on y voit : Un monde arabe, soumis aux fuites en avant, aux pressions et aux ingérences extérieures. Pour la plupart des régimes, ni la jeunesse, ni l'élite scientifique ne sont au pouvoir, tout en sachant que la politique est un art complexe. L'arrivée de Barack Obama au pouvoir aux USA devait être une opportunité positive pour revoir notre relation à l'ordre mondial, dialoguer et se réformer pour se mettre à l'écoute de la société, mais rien, les arabes se sont murés derrière leur mutisme, soumis au diktat des occidentaux pressés par Israël. De la Somalie à la Tunisie, pas un seul pays n'est à l'abri d'une guerre civile. Depuis 50 ans, les arabes n'ont pas su construire des Etats solides et viables. Ils sont tous vulnérables. Il suffit d'un petit plan diabolique préparé dans les couloirs du Mossad ou celui des services secrets français, et vous avez dans les quelques jours qui suivent tout un pays à feu et à sang, un pays qu'on croyait stable et fort. L'Egypte en est l'exemple édifiant pour l'instant et on y voit la Syrie sur la liste. Pour la Libye, ce pays n'a jamais été véritablement un Etat digne de nom. La famille Kadhafi le gérait à la manière de gérer une grande tribu dont les tentacules s'étalaient au-delà des frontières. La Tunisie, un petit pays, a été victime d'une famille trop royale. La Somalie a presque disparu de l'échiquier politique mondial. Djibouti, n'est autre qu'une base avancée des français, où la légion étrangère fait ‘'légion''. Le Soudan vient d'être partagé en deux, où les véritables richesses en pétrole et en gaz implantées au sud, seront aux mains des occidentaux et des Chinois. Le Liban, comme l'histoire est là pour nous le rappeler, est toujours sur une corde raide, divisé entre le plus puissant mouvement islamiste ‘' Hezbollah'' et les soi disant démocrates. La Palestine, nous n'en parlerons même pas. Le Yémen est au bout du gouffre avec un président qui perd les pédales et qui ne veut rien lâcher. La Jordanie, un royaume à la merci des Israéliens. Le Bahreïn, un minuscule pays du Golfe sous protectorat américain, malgré les massacres commis et les milliers de morts, personne n'en dit mot. Une chasse gardée. Les autres pays de Golf, pays de pingouins, (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes unis, Oman et le Koweït), n'agissent que sur les conseils de leurs protecteurs. Reste l'Algérie et le Maroc. Il va falloir se réveiller. Aujourd'hui, il s'agit de savoir comment assurer la bonne gouvernance, préserver nos richesses naturelles des convoitises et développer nos richesses en capital humain ? Telle est la véritable question.