Ne croyez surtout pas qu'il s'agit d'une fiction, maïs bel et bien d'une réalité à vous couper le souffle. Incroyable mais vrai. La wilaya d'Ain-Temouchent vient d'enregistrer dans une de ses écoles primaires le taux invraisemblable et inadmissible de 0% à l'examen primaire de fin d'année. Une école où aucun élève, n'a été admis à l'examen. Qu'est-ce qui se passe à Ain-Temouchent ? Qui reste cette année l'exemple de la médiocrité dans le secteur de l'éducation nationale par ce résultat de la honte. Les responsables concernés doivent rendre compte de cette ‘'catastrophe'' et encore le mot est faible. Le ministre de l'éducation a effectué récemment une visite dans cette wilaya qui semble régresser sur tous les plans, et n'a pas mâché ses mots en déclarant que le système éducatif actuel n'a pas réussi dans toutes les régions comme il a été tant espéré. D'accord, Monsieur le ministre, mais pourquoi certaines régions ont réussi et pas d'autres ? Les mesures draconiennes prises par le ministre sauront peut-être délimiter les responsabilités des uns et des autres, des sanctions seront vraisemblablement prises contre les responsables concernés. Le taux de 0% est inacceptable dans l'Algérie d'aujourd'hui, sauf si le niveau du corps enseignant de cette école est de Zéro (0) lui aussi. Et là c'est tout un autre problème et toute une autre histoire. Le cas présent illustre de la manière la plus limpide que l'enseignement en Algérie ne va pas bien, le niveau scolaire est en baisse constante et le souhait du ministre en visite à Oran la semaine dernière, de voir nos élèves passer avec la moyenne de 9/20 aux examens ; n'est pas pour rassurer les parents d'élèves et le corps enseignant. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que tout le mal de l'Algérie provient de son système éducatif. Depuis l'indépendance du pays en 1962, aucune véritable réforme éducative n'a été appliquée si ce n'est quelques semblants de réformes qui, au lieu de sauver l'école, l'ont allègrement enfoncée. Aussi, faut-il rappeler, que c'est à partir des années 80, que le système éducatif national entamait un long processus de délabrement et de régression, après notamment l'introduction d'une nouvelle réforme inspirée du modèle Est-allemand de l'époque qu'on baptisa officiellement ‘'Enseignement Fondamental''. Cette réforme qui institua entre autres l'arabisation totale de toutes les matières, a été mal préparée. Elle était très ambitieuse certes, mais ne possédait pas les moyens de sa politique. De nouveaux programmes ont été ainsi mis à la disposition d'enseignants désabusés, ne sachant quoi faire devant un choix politique imposé et une réforme à laquelle ils n'étaient pas préparés. Et, pour couronner le massacre, la méthodologie d'enseignement mise en place a étouffé toute velléité d'esprit critique et toute aptitude au discernement, à la comparaison, et à la créativité. Et voilà les résultats aujourd'hui. Des écoles avec 0% de réussite. Ne dit-on pas : « On ne récolte que ce que l'on a semé ».