Les trottoirs et certaines ruelles sont squattés par les vendeurs, les grandes rues bloquées par les cortèges de mariages, le citoyen vit ce calvaire pendant des semaines et aucun des responsables concernés n'a intervenu pour faire appliquer la loi. A l'approche du mois de Ramadhan, les familles à Tiaret comme partout dans d'autres villes s'empressent à célébrer les mariages avant le mois sacré ce qui augmente le nombre de cérémonies en la circonstance. La célébration de son mariage ou celui d'un proche procure une joie chez les jeunes qui s'extériorisent dans une ambiance des fois au-delà des limites de la correction. Les voitures constituant le cortège circulent de front, à une allure réduite, provoquant ainsi des embouteillages, des fois les rues sont squattées pour des durées plus ou moins longues. Des jeunes en folie de joie dansent et chantent au milieu de la chaussée avec le rythme de « Karkabou ». Faisant fi des lois, ils expriment leur bonheur éphémère trouvé au sein d'une foule libérée dans une impunité « provisoire ». Ces scènes qui égayent la ville de Tiaret et la font sortir de son ordinaire monotone, dérangent les citoyens dans la rue et même chez eux. Les tapages nocturnes; klaxons, cris des détonations et la musique tapageuse jusqu'à une heure tardive de la nuit, empêchent les habitants de dormir paisiblement. Ces pratiques gênantes, désobligeantes et interdites par les lois s'exécutent en plein jour sous l'œil impuissant des pouvoirs publics. Une anarchie manifeste devant laquelle, le citoyen reste perplexe et ne trouve quoi dire sauf « où sont les responsables locaux ? ». Effectivement, il est du devoir des pouvoirs publics de faire assurer la sécurité publique, de garantir la tranquillité publique et de préserver l'hygiène publique. Qui doit interdire ces tracasseries durant la nuit, de faire respecter les prescriptions du code de la route, de faire respecter le droit de circuler des personnes et de protéger leurs biens ? Les questions sont nombreuses, les constats aussi, mais les solutions à envisager et les mesures adéquates à préconiser restent difficiles à trouver. En tous les cas, les habitants de la ville doivent prendre leur mal en patience en attendant des jours meilleurs. Des jours où les lois de la république sont scrupuleusement respectées et nul n'osera porter atteinte à la tranquillité publique. Fayçal