Jadis, la campagne des vendanges au Dahra durait plus de deux mois, ses plaines et autres collines étaient couvertes d'hectare en hectare d'un vignoble qui produisait des tonnes de bon raisin et faisait tourner des centaines de caves à plein régime où d'autres centaines d'ouvriers activaient sans répit à produire un vin d'excellente qualité ,le « Dahra »,très prisé en France et au pays pour son gout et sa finesse… ! Finalement, rien ne subsiste, les plaines du Dahra ne produisent plus ce bon raisin, qui faisait la fierté des vignerons et de la région, pour tant de raisins. Les rares parcelles du vignoble, qui demeurent encore et dont quelques unes ont été récemment cultivées à l'est de la wilaya (Sidi Ali, Sidi Lakhdar, Achaacha et Hadjadj) ont été touchées au cours de l'année par de diverses maladies parasitaires, dont le mildiou, malgré l'abondance du traitement phytosanitaire. Les conditions climatiques défavorables, caractérisées par une très faible pluviométrie, ayant sévi également ont fini par nuire à la production d'une bonne récolte. Les nouvelles parcelles de vigne de Stidia et Fornaka, replantées depuis une dizaine d'années, dans le cadre du développement de la viticulture, n'ont pu être épargnées ni par les maladies parasitaires, ni le sanglier qui dévore le fruit et ne laisse qu'une grappe sans raisin. Cet état de faits a largement contribué à la baisse du rendement de production à l'hectare qui sera si inferieur à la norme. La campagne des vendanges bat son plein et est à son cinquième jour, sans trop d'affluence de camions ou de tracteurs avec remorques, transportant le raisin destiné pour la production du vin. Elle sera inferieure, à celle des années antérieures, c'est la plus « mauvaise » en termes de récolte, selon un ingénieur rencontré à la cave de Fornaka. Les 8977 hectares du vignoble de la région qui ont produit 204800 quintaux au cours de l'année 2010, risquent de n'offrir que 50% de production à cause des raisons citées. Le manque de la main d'œuvre agricole est un amer constat qui est venu encore entraver le bon déroulement de la campagne de vendanges, qui se distingue par l'absence de bons ouvriers qualifiés à cette tache, le mois du carême n'a fait qu'empêcher davantage les ouvriers à fuir cette activité saisonnière. Six caves sont déjà opérationnelles à travers la wilaya (Mostaganem, Sidi Ali ,Sidi Lakhdar ,Achaacha, Hadjadj et Fornaka) pour recevoir la maigre production ,et la seule crainte des gérants de ces unités de production de vin, reste les coupures d'électricité qui pénalisent le bon fonctionnement de la cave et provoquent des pertes du produit qui ne peut attendre, exposé à la chaleur pendant des heures. L'avenir de la viticulture semble être menacé par le peu d'intérêt qui lui est accordé, malgré même si, par le passé, cette branche agricole était l'une des plus importantes sur le plan économique, de par la création d'emplois, et l'apport considérable en devises fortes… !