Le prix de la semoule ne s'arrête pas de tutoyer les cimes après les hausses timides du début de ramadhan, Il a carrément sauté le pas à l'approche des fêtes de l'Aïd. Le prix du sac de 25 kg de la semoulerie El kerma qui, quelques jours avant le début du mois sacré était à 840 dinars a atteint aujourd'hui la barre de 1400 dinars. Ces hausses successives, sont directement liées au mois sacré, où la demande de ce produit utilisé pour les gâteaux notamment les « Makrout » et le pain augmenté. Se basant par expérience sur la pression exercée sur la demande en ce mois de ripaille et où les grossistes prennent la précaution de s'approvisionner en grosses quantités afin de s'adonner à la pratique pourtant interdite du sur stockage et de la rétention. Leur but est d'engranger, le maximum d'argent en écoulant des quantités importantes à des prix qui dépassent tout entendement. Devant cet état de fait, le président de la commission des boulangers a confirmé devant la presse les hausses illégales constatées, imputant cela à la forte demande enregistrée sur ce produit en ce mois sacré. Pour sa part le parole de l'union de wilaya des commerçants et artisans algériens ‘UGCCA), a également lié ces augmentations aux pratiques mafieuses, qui ont cours pour alimenter le marché noir et le réseau des spéculateurs. Les contrebandiers également, n'ont pas été épargnés par ce responsable qui a fait état de la fuite vers le Maroc et la Tunisie de quantités considérables de ces produits subventionnés et où ils sont revendus à leur prix réel selon lui et en égard à ces phénomènes « le marché noir a enregistré des hausses dépassant les 20% durant le mois de ramadhan. Il y a aussi d'autres facteurs, qui influent sur le prix de la semoule entre autres ces changements d'activités autant brusques qu'illégaux et qui sont constatés lors de chaque ramadhan. Les commerçants qui se transforment, en vendeur de Zlabia et autres qalbellouz exercent une autre pression sur la demande et font augmenter les prix de la semoule ainsi que celui de l'huile. Des minoteries et certains boulangers véreux sont également, pointés du doigt par ce responsable qui souligne qu'une partie de leur quota de semoule est livrée frauduleusement aux spéculateurs du marché noir qui la sortent au bon moment pour s'enrichir, rapidement sur le dos du consommateur.