Des sources ont révélé que le ministère des finances a ordonné à toutes les banques au niveau national de prendre toutes les mesures légales et administratives qui permettent de restituer toutes les sommes octroyées sous forme de prêts qui ont permis la réalisation de quelques projets, à un grand nombre d' investisseurs et hommes d'affaires. Ces derniers ont refusé de respecter l'échéance de remboursement arrêtée au préalable, par les banques, aussi selon cette même source, une instruction vient d'être adressée par le ministère des finances à toutes les banques du pays afin de procéder au gel de tous les avoirs de ces investisseurs. Le gouvernement a décidé de rouvrir le dossier concernant l'affaire des institutions bancaires qui étaient soumises à de sévères mesures de surveillance depuis le scandale de l'affaire de la banque Khalifa et la banque Algérienne de l'industrie et ce qui en est suivi comme effets sur la scène économique nationale. Ceci avait obligé le gouvernement à prendre la décision de fermer cinq banques privées et à refuser d'agréer 17 banques étrangères qui avaient émis le vœu de s'installer en Algérie .Malgré l'aisance financière actuelle déclarée par les sphères financières officielles qui soutiennent que les liquidités existantes sont évaluées à mille milliards dans l'ensemble des banques ; les responsables centraux ont instruit les banques publiques de prendre des mesures rigoureuses à l'encontre des investisseurs qui refusent de payer leurs dettes dans les délais impartis. Ces mesures interviennent suite à une série de mises en demeure adressées vainement à 200 investisseurs au moins. Des sources informées font état d'un montant du, de 500 milliards de dinars, estimation arrêtée au deuxième semestre 2009. Ces sommes ont servi au financement de projets économiques au niveau national et dont la promotion immobilière a eu la part du lion. Il ya lieu de souligner que certaines banques publiques ont déjà entamé cette campagne d'assainissement l'année écoulée, en introduisant en justice certains dossiers mettant en cause des investisseurs défaillants. Ces affaires ont abouti à hypothéquer les biens immobiliers privés de ces derniers voire à emprisonner certains .Par ailleurs, les services de sécurité continuent leurs enquêtes entamées l'année dernière liées à l'activité de 29 hommes d'affaires au niveau national accusés d'avoir transféré 900 millions d'euros dont une partie est prélevée des banques en guise d'emprunts pour leurs investissements, vers des pays européens en transgressant la législation algérienne en vigueur en la matière. Cette situation justifie les mesures prises par le gouvernement pour barrer la route à tous ceux qui gaspillent les deniers publics en l'extorquant au nom de la promotion immobilière ou autres subterfuges. Sur un autre chapitre, beaucoup de gens avertis dans les milieux économiques se posent des questions sur la situation de l'investissement en Algérie et quel rôle jouent les banques étrangères agréées alors que depuis plus de deux années, elles ne cessent de matraquer qu'elles peuvent financer des projets économiques de grande envergure. Pour l'instant leur champs d'action se limite aux prêts de consommation ce qui justifie l'interdiction émanant de l'état qui a frappé l'octroie de prêts pour l'achat de véhicules et de limiter ces prêts à l'acquisition du foncier. Les entreprises publiques graciées par la tripartite Selon des sources, les modalités pratiques du traitement de l'endettement des entreprises algériennes en difficulté ont été définies dans une note de l'Association des banques et établissements financiers (Abef). La décision de rééchelonner les dettes de ces entreprises a été annoncée lors du Conseil des ministres du 22 février dernier. Le dispositif est destiné aux entreprises de production de biens et de services enregistrant un niveau d'endettement à l'origine de difficultés de remboursement. Pour en bénéficier, les entreprises doivent être viables et afficher, via leurs dirigeants, une volonté de rééchelonner leurs dettes, selon la note. Trois types de créances ont été définis : les créances à problème potentiel, les créances très risquées et les créances compromises. L'entreprise candidate au rééchelonnement de sa dette doit formuler une demande avant le 31 décembre 2011, d'après la même source. Rééchelonnement des dettes , deux poids deux mesures La dernière tripartite a décidé de mettre en place plusieurs commissions chargées de traiter les dossiers d'aides aux PME. Les aides consistent, entre autres, à rééchelonner les dettes, effacer les agios et prendre en charge les intérêts intercalaires des entreprises. Les banques entament, à partir du 1er août prochain, le traitement et le rééchelonnement des dettes des petites et moyennes entreprises productives. Le rééchelonnement de la dette du privé, la discorde La tripartite de septembre prochain est très attendue par les opérateurs économiques et sera consacrée au traitement des problèmes des travailleurs, les partenaires économiques sont en attente de ce rendez-vous qui leur permettra de remettre sur la table les résultats de la précédente rencontre et l'ultime étape de la prise de décisions. Depuis mai dernier, les opérateurs économiques ont tenu plusieurs réunions avec la direction générale des impôts ou des discussions ont bien avancé sur plusieurs dossiers touchant à la fiscalité des entreprises. Aucune réunion n'a été tenue avec le ministère de l'Habitat ni encore avec les banques, de qui dépend entièrement le règlement du problème de rééchelonnement de la dette des entreprises économiques privées, une revendication faite par l'ensemble des patrons qui ont pris part à ce rendez-vous. Pour M. Mehenni, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), le gros problème du rééchelonnement de la dette reste à la traine. «Contrairement à la fiscalité où les choses ont bien avancé, nous n'avons pas encore discuté avec les banques pour savoir quelle est la suite et la façon dont sera examiné ce dossier», a-t-il précisé. «Il reste à rédiger les rapports de synthèse avant de les soumettre au Premier ministre en vu de leur examen en septembre prochain», a-t-il souligné. M. Yousfi ne cache pas son désarroi quant à l'attitude des banques qui continue d'être très négative à l'égard des entreprises économiques privées.