ALGER - Le recensement des petites et moyennes entreprises (PME) concernées par le rééchelonnement de leurs dettes s'achèvera avant la fin 2011, a indiqué jeudi à Alger le Délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa. "Nous devrions terminer le recensement (des entreprises concernées par le rééchelonnement) avant le 31 décembre prochain'', a-t-il dit, précisant que ''la fin des négociations banques-entreprises devrait intervenir avant le 30 avril 2012", a déclaré M. Benkhalfa à des journalistes en marge des travaux de la 14e tripartite. La décision du rééchelonnement des dettes des PME en difficulté financière a été prise lors de la dernière tripartite, tenue en mai dernier, durant laquelle le gouvernement s'était engagé à encourager les banques à rééchelonner les créances des entreprises en difficultés, avec un différé de trois années durant lesquelles le Trésor public prendra en charge les intérêts. Selon les explications du représentant de l'Abef, "les entreprises concernées vont signer une convention de rééchelonnement pour sept ans, et après une période de différé de trois ans, elles deviendront des entreprises normales". M. Benkhalfa a également indiqué que 200 dossiers d'entreprises sont actuellement à l'étude pour bénéficier de cette mesure, et que 70 autres dossiers connaissent un taux d'avancement appréciable dans leur traitement. Au titre de cette disposition, "les entreprises bénéficient, dans le cadre d'une série de mesures, d'une annulation des anciens taux d'intérêt rééchelonnés sur des périodes de quatre à neuf ans, différés à la charge du Trésor pendant trois ans maximum", a-t-il explicité. "Ces entreprises pourront négocier (avec les banques) ce qu'elles voudront. Les entreprises ciblées par cette mesure sont des entreprises qui ont une viabilité commerciale, un marché mais ont des dettes plus lourdes pour différentes raisons", a ajouté M. Benkhalfa. A travers cette mesure, ces entreprises "seront mise en position de rebondir pendant trois ans", a-t-il affirmé.