Le ressortissant espagnol libéré adresse ses remerciements au président de la République    Libération du ressortissant espagnol enlevé : l'Algérie joue un "rôle primordial" dans la lutte contre le terrorisme    ETUSA: injection progressive de 30 nouveaux bus fabriqués localement    En qualité d'envoyé spécial du président de la République, le ministre de la Communication reçu par le Premier ministre du Royaume du Lesotho    Le Directeur général de la Protection civile en visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'El Meghaier    Projet du nouveau Palais des expositions: Ghrieb s'enquiert de l'avancement des travaux    Cisjordanie occupée: martyrs et blessés dans une opération sioniste d'envergure à Jénine    L'entité sioniste pourrait commettre un génocide en Cisjordanie similaire à celui de Ghaza    En qualité d'Envoyé spécial du président de la République, Saihi arrive à Victoria    Le ministère de l'Education nationale n'a pris aucune mesure d'interdiction des cours de soutien    M. Belmehdi préside l'ouverture de la 20e édition du Concours international du Prix d'Alger de récitation et de psalmodie du Saint Coran    L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année    «L'épicentre du terrorisme mondial s'est déplacé vers la région du Sahel»    L'entité sioniste a perdu la guerre    L'ADN de la classe politique ukrainienne (Partie III)    Le dialogue au lieu de la confrontation    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le chef des Forces de défense populaire ougandaises    Saâdaoui met en place la Commission nationale d'évaluation du niveau scolaire    Réhabilitation et mise en valeur des espaces verts    81 foyers raccordés au gaz naturel à Brabria    Alliance Algérie-Europe pour l'hydrogène vert    Générale de la pièce «Ech'Chabih»    Renforcement des mécanismes de financement, amélioration du cadre réglementaire et formation parmi les recommandations phares    Lancement de travaux d'aménagement de monuments historiques et de cimetières de chouhada    Muay thaï : L'Algérien Anane défie l'Ecossais Carrillo le 24 janvier    Du foot aux couleurs africaines    Tennis : Installation d'une commission d'homologation des infrastructures    Conseil de la nation : le groupe de travail chargé de l'examen des avant-projets de loi relatifs aux partis politiques et aux associations achève ses travaux    Le texte de loi relatif à la protection des personnes à besoins spécifiques renforce les mécanismes de prise en charge de cette catégorie    Renouvellement des fédérations 2025-2028: des femmes à la tête de cinq instances sportives    Une délégation parlementaire inspecte des sites touristiques et archéologiques à Timimoun    Cyclisme/Tour de Mauritanie 2025 : la sélection algérienne à pied d'œuvre à Nouakchott    CAN 2025: le tirage au sort le 27 janvier    Clôture des travaux du colloque national sur la sécurité de la mémoire nationale    Journée nationale de la Commune    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



M. Djelloul Benderdouche, premier maire de Mostaganem à "Réflexion"
"RENDRE A LA VILLE SA SPLENDEUR D'ANTAN !"
Publié dans Réflexion le 04 - 10 - 2011

A l'âge de 87 ans et malgré qu'il soit malade du diabète et fatigué, son cœur bat toujours pour Mostaganem, Djelloul Benderdouche, n'a pu s'empêcher de se rapprocher de la rédaction pour témoigner de sa tristesse concernant l'état dégradant de la ville.
Ces jours ci, il semble que les réactions s'enchainent, et les citoyens sont nombreux à se présenter à notre rédaction, pour nous faire part de leurs préoccupations du fait de la dégradation de la ville et veulent comme ils disent contribuer à rendre à la cité sa splendeur d'antan. Dans ce sillage et après les éditions parues dans le journal Réflexion, nombreux sont les citoyens qui se sentent scandalisés par l'état de dégradation de la cité. Dans une interview, l'ex 1er Maire de Mostaganem M. DjelloulBenderdouche, accompagné de M. Mansour Boukraa ont rendu visite à la rédaction. Selon l'ex 1er maire, « Jamais aucune ville en Algérie n'est tombée aussi bas que Mostaganem de par la situation déplorable dans laquelle elle se trouve, aussi est-il temps de lui redonner son vrai visage et effacer les stigmates d'un tel décor qui nous fait honte ».
Réflexion : En tant que premier maire de la ville de Mostaganem, que pouvez-vous nous dire sur l'état actuel de la ville ?
D. Benderdouche : Vous savez, on dit que changer la ville sans changer de système est illusoire, dira-t-il, mais à contrario changer de système ne suffit pas à changer la ville. Ainsi, si on ne peut pas dire que c'est la ville qui produit de la pauvreté, comme nous pouvons le constater aujourd'hui c'est le contraire qui se produit, car la ville c'est un tout, et il est vrai que s'y constituent des territoires d'exclusion cumulant des handicaps de plus en plus difficiles à combler, de par la disparité des couches sociales et du rejet du citoyen par les élus. En ce sens, la composante territoriale des inégalités sociales est une réalité qui mérite une approche spécifique, avec la démographie et tous les bouleversements qui se sont produits contrairement à notre époque. Concept de plus en plus controversé, car en attendant ça n'a pas produit les résultats attendus, et on se trouve devant un phénomène de marquage social négatif portant à la fois sur les quartiers populaires et sur leurs habitants. Il convient d'abord de changer de vision et de sémantique, si l'on veut améliorer le quotidien du citoyen et changer nos habitudes. Arrêtons d'employer un vocabulaire de zonage et de marquage social pour ce qui touche les habitants de la ville, à l'exemple des quartiers comme Tijditt qui sont complètement abandonnés. Arrêtons aussi de laisser croire que la rénovation urbaine, va résoudre des problèmes structurels accumulés par des politiques économiques et sociales déficientes, depuis de longues années. Osons affirmer haut et fort l'impasse des solutions, qui privilégient l'amélioration des conditions de vie du citoyen et du tout sécuritaire. C'est avant tout par des politiques publiques radicalement différentes en matière de logement, de services publics, d'éducation, de développement économique et d'accès à l'emploi, de tranquillité publique, de lutte contre les discriminations, qu'on parviendra à casser les phénomènes de relégation et de paupérisation à l'œuvre dans notre société.
Ref : Et quelle politique de la ville devraient-on employé à votre avis?
D. Benderdouche : Justement, c'est à partir de ces évidences que nous définissons la politique publique appelée «politique de la ville», dont l'objectif doit être de combler les écarts territoriaux et sociaux par l'innovation, par l'interpellation, par le civisme et la coordination des politiques dites «de droit commun», et dont la finalité est de donner toute leur place aux quartiers populaires dans les dynamiques urbaines en reconnaissant les capacités créatrices de leurs habitants. Cela dit, le rôle d'une politique urbaine globale est irremplaçable, pour réussir il faut humaniser la ville, de penser des développements basés sur l'échange humain et la culture émancipatrice. Il faut aussi passer à la rénovation thermique des logements anciens, par la restauration des sites afin d'introduire le contraste par ce qui est naturel en ville, en faisant des espaces verts le projet pilote. Enfin et surtout, au-delà même des réformes nécessaires de la démocratie locale représentative, la mobilisation citoyenne doit être la règle, pour impliquer le citoyen. La démocratie participative actuelle, faite de concertation trop souvent factice, a atteint ses limites. Il faut passer à une démocratie inclusive prenant en compte les savoirs citoyens et les adapter aux capacités d'expression et d'échanges de chacun, en particulier dans les milieux populaires, qui peuvent être d'un apport considérable pour le développement local.
Ref : Qu'elle est la différence entre votre époque et celle d'aujourd'hui ?
D. Benderdouche : La différence entre la période où j'étais maire et aujourd'hui on peut dire que c'est le ciel est la terre, aussi pour être au fait de l'époque, il faut que je revienne en arrière : Avant février 1967 date de mon installation officielle comme maire , c'était la délégation spéciale qui gérait la commune de Mostaganem, j'étais parmi la composante, avec khouidmi, Benouali et d'autres dont les noms m'échappent avec l'âge, car il ne faut pas oublier, bref : il y avait même trois Européens dans cette délégation. Deux présidents se sont succédés, à sa tête, Bensabeur, puis Adda Benguettat, avant que je ne devienne maire, je peux vous dire aussi que le premier P/APW c'était Benkhedda et par la suite Ahmed Francis, pour ce qui est des députés il y avait Abdelwahab et Abdelkader Benkedadra, ils étaient désignés et n'étaient pas des élus. A l'époque nous avions des difficultés parfois d'obtenir de l'argent pour lancer des projets, mais il y avait de la volonté, aussi essayaient-ont de faire avec les moyens disponibles surtout en matière d'hygiène, ce n'est pas comme aujourd'hui, l'APC dispose de moyens financiers conséquents et lorsque l'on voit comment est devenue cette ville j'ai honte car c'est une catastrophe, et son état est apocalyptique. Je me rappelle que cette cité, jadis était animée, accueillante toujours en fête de par l'organisation ininterrompue de manifestations, elle avait tout de la ville touristique, avec ses cinémas, son festival de théâtre amateur, d'où l'initiative de la construction d'un théâtre de verdure et qui me rappelle Djillali Ben abelhalim, sans oublier ses plages, sa Salamandre et autres joyaux historiques qui ont fait sa renommée et qui ont été systématiquement détruits. A propos du théâtre de verdure, nous l'avons construit et nous avions prévu de faire jonction avec le parc, mais on n'avait pas d'argent on aurait dû après nous, faire quelque chose, à savoir reboiser toute cette zone surtout avec le panorama et cette vue qui domine en contrebas la cité de Tijditt et la mer.
Ref : Vous êtes né à Tobana, ce quartier préserve-t-il toujours ses vestiges ?
D. Benderdouche : Vous savez pour ce qui est des vestiges, je vous direz, avant tout, que ce qui m'a choqué c'est la restauration de Bordj Ettork, complètement bâclée, idem pour le palais du Bey, la grande mosquée qui se trouve dans le quartier de Tobanaet la grande muraille d'El Arsa que l'on a détruit pour ne citer que cela. Aujourd'hui Mostaganem a perdu de son charme et semble se figer dans la grisaille et le deuil, après le démantèlement de ses vestiges, de ses repères, de son histoire, de sa culture, de ses traditions et de ses constances. La destruction du Derb, est aussi une catastrophe du point de vue historique, car les gens quand ils viennent visiter une ville ils vont dans les anciens quartiers, tels que Tobana c'est pour cela qu'il faut sauvegarder ce qui reste et comme vous le savez il ne reste qu'ElMatemore et Tijditt, qui sont l'âme de la cité raison de plus pour les préserver avant qu'il ne soit trop tard. Autre plaie de cette ville c'est Ain Sefra et à titre d'information, Ain Sefra se trouve en bordure d'une nappe d'eau que l'on appelle les Bordjia et qui était presque à ras du sol et à un moment donné, il y a eu un tremblement de terre, d'où le tassement de la terre, qui avait vu naître des sources d'eau tout au long des berges, c'est la raison pour laquelle qu'il y avait de nombreux vergers, qui pourvoyaient les habitants en légumes frais et en fleurs. A suivre


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.