Rejoindre son école le matin à l'heure et avec toutes ses forces physiques, pour un enfant de 8 à 10 ans relève de l'utopie. En effet certaines zones reculées aux reliefs accidentés et un climat très froid, constituent une véritable « aventure » pour ces jeunes enfants et une inquiétude pour leurs parents. Les petits doivent en effet chaque matin et chaque soir ,former des petits groupes pour traverser des zones boisées afin de se prémunir contre les attaques et éventuellement des agressions de malades mentaux et autres individus pervers .D'autres se hasardent à faire de l'auto-stop avec tous les risques et dangers que cela peut engendrer .Une situation qui pénalise en premier lieu , les filles , sacrifiées sur l'autel des idées conservatrices . Les parents trouvent en effet là une très bonne justification pour garder à la maison ces filles plus utiles à aider leurs mères qu'à faire les études .Malgré tous les efforts consentis par le ministère de l'Education et de la Solidarité nationale ainsi que ceux des collectivités locales, le transport scolaire reste la contrainte la plus ardue à laquelle sont confrontés les élèves de tous les cycles d'enseignement du primaire au secondaire particulièrement à l'extérieur de la ville d'Oran. Est- il normal que les étudiants aient leurs transports universitaires bien organisés, bien réglementés et pas les écoliers ?Pourquoi ne pas mettre en place une structure à l'exemple de l'ONOU (office national des œuvres universitaires) qui se chargera de la gestion du transport scolaire ?une solution imposée par la demande croissante exprimée pour cette prestation, mais aussi pour le détournement de certains bus scolaires à d'autres fins plus lucratives sans qu'il y ait inquiétude ou sanction. Dans la région d'Oran par exemple les autorités locales étaient obligées de faire appel à des transporteurs privés pour absorber la demande importante en matière de transport des écoliers vers leurs établissements scolaires. Une alternative que beaucoup de responsables ne peuvent assumer à cause du budget que cela implique. Quelle est donc la solution ? N'est –il pas préférable de mettre en place un programme national intégré dans la politique globale de l'éducation, cela allégerait les enfants et les parents d'une grande tracasserie.