Dans une lettre adressée à Madame Le Wali, dont la rédaction du journal détient une copie, M. Ould Youcef Abdelkader, entrepreneur de son état, domicilié dans la commune de Bouguirat, sollicite l'intervention de la première responsable de l'exécutif de wilaya, à l'effet de mettre un terme aux agissements irresponsables et irrespectueux du président de l'APC d'Ain-Boudinar. Comme, il sollicite dans le même contexte, une commission d'enquête pour lever le voile sur les circonstances l'ayant conduit à saisir les autorités locales et afin de mettre un terme à ce qu'il dénonce comme moyens de pressions exercées sur son entreprise de travaux et bâtiment. Les faits remontent à 2008. Selon le contenu d'une première lettre adressée à Monsieur le Secrétaire général de la wilaya en date du 16 décembre 2008, l'auteur de la lettre, ne cache pas son amertume et son désarroi, devant les agissements de certains responsables communaux, notamment le président de l'APC d'Ain-Boudinar. L'entreprise de M. O Y.Aek, aurait été retenue suite à un avis d'appel d'offre publié sur les quotidiens « Sadaë » et « Carrefour » en date du 27 avril 2008, pour la réalisation d'une salle polyvalente au niveau de la cité « Si-Chehida », dans la commune d'Ain-Boudinar pour un montant de 3.220.670,35 DA. Le délai d'exécution des travaux était fixé alors à six mois. L'octroi officiel du marché, lui aussi publié en date du 14 Mai 2008, en application de la réglementation en vigueur. Selon toujours la première lettre, l'entrepreneur, déclarait que le délai d'exécution était pris en compte à partir du mois de juin 2008 et qu'il n'aurait reçu l'ordre de service qu'en date du 9 août 2008, soit plus de deux mois de retard. Malgré ce premier accroc, l'entreprise aurait lancé les travaux sur le site retenu comme assiette au projet. Après avoir entamé les travaux de terrassement, les services compétents à savoir le maître d'œuvre et le maître d'ouvrage, se seraient manifestés et l'auraient invité à suspendre les travaux pour la simple raison selon l'auteur de la lettre, que le terrain choisi ne répondait pas aux normes, et qu'une autre assiette aurait été retenue. Donc ce nouveau choix de terrai est officialisé, et l'entreprise aurait déplacé le chantier pour de nouveaux travaux de terrassement. Surprise, encore une fois, l'entrepreneur est sommé de suspendre les travaux, pour des raisons restées encore obscures. Un 3° terrain puis un 4°, ce dernier aurait été définitivement retenu, mais il serait de nature argileuse. Le chantier aurait été transféré à la nouvelle affectation du projet à l'insu de l'entrepreneur, sans qu'il soit invité à cet effet. Un autre ordre de service lui aurait été signifié prenant effet à compter du 11 novembre 2008. Cette fois le chantier aurait pris un retard à cause des grandes pluies qu'à connue la région durant cette période automnale, rendant le terrain inaccessible du fait de sa nature argileuse. Devant cet état de fait, l'entrepreneur aurait sollicité officiellement le service technique de l'APC, l'autorisation d'arrêter provisoirement le chantier pour cause d'intempérie. Sa demande aurait été tout simplement rejetée, mieux encore, une mise en demeure lui aurait été notifiée pour reprendre les travaux, tout en le menaçant que s'il ne venait pas à obtempérer, le marché serait résilié et le projet retiré et réaffecté à une autre entreprise avec des tarifs plus élevés dont il serait appelé à payer la différence. L'auteur de la lettre, aurait beau expliqué, selon sa lettre, que l'état du terrain, ne permettrait pas de procéder à des travaux de terrassement, et qu'il lui faudrait alors, au moins une période de vingt jours, pour pouvoir y pénétrer, et que sa responsabilité ne serait engagée en rien du fait que ce seraient les responsables de la commune qui en seraient à l'origine de tous ces retards en procédant à quatre choix de terrain, pour finalement retenir une assiette argileuse. Ce terrain, selon l'entrepreneur ne répond guère aux exigences techniques d'un tel projet, et ne pourrait servir pour l'implantation d'une construction quelque soit sa nature. Ne voulant pas s'aventurer sur un terrain aussi argileux, l'entrepreneur aurait saisi le président de l'APC pour trouver une solution à ce différend. Comme réponse, le premier magistrat de la commune, selon M. OY. Aek, lui aurait demandé la coquette somme de 50 millions de centimes, en contrepartie de toutes les facilités qu'il pourrait lui accorder et qu'il fermerait l'œil même sur les travaux, si ces derniers venaient à ne pas être conformes aux normes en matière de construction. Mis devant le fait accompli, l'entrepreneur aurait carrément rejeté la proposition. Ce qui lui a valu, selon la lettre adressée à Madame Le Wali, des mises en demeure publiées dans le quotidien « El-Djazair » le sommant de reprendre les travaux. Il affirme d'un autre côté, détenir tous les documents susceptibles d'apporter tous les éclaircissements sur cette affaire. Cette affaire, dont les faits remontent déjà à quelques mois, a pris une autre tournure, selon les dernières informations parvenues à la rédaction. En effet et devant le mutisme des autorités administratives compétentes, l'entrepreneur n'a eu d'autre choix que de recourir à la justice en déposant en date du 17 Mars 2009, une plainte auprès de la chambre administrative près la Cour de Mostaganem. Le requérant met en exergue toutes les entraves volontaires et les difficultés qu'il aurait rencontrées lors du lancement des travaux du projet en question, comme il sollicite dans sa requête, l'interpellation du président de l'Assemblée Populaire Communale d'Ain-Boudinar à l'effet de respecter les clauses du marché et de procéder à un autre choix de terrain qui sera cette fois-ci, expertisé par les services du C.T.C, avec délimitation officielle du périmètre.