Si, déjà, la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) ne bénéficie pas à l'ensemble des salariés, que dire alors des jeunes diplômés universitaires recrutés dans le cadre du programme d'insertion professionnelle (DAIP) ? Ces derniers, employés sur la base de contrat d'une année renouvelable une seule fois, perçoivent une rémunération mensuelle brute deux fois inférieure au SNMG. Ce dispositif d'insertion professionnelle, relevant du ministère de la Solidarité nationale, a été créé par décret exécutif du 30 avril 2008. Le programme d'insertion des diplômés (DAIP), qui est venu se substituer au Contrat de pré-emploi (CPE), prévoit des primes d'insertion professionnelle de l'ordre de 10 000 DA brut pour les diplômés universitaires et de 8 000 DA pour les techniciens supérieurs. Et ce sont les agences de développement social (ADS) qui prennent en charge les coûts salariaux des employés dans le cadre du DAIP. L'organisme employeur, PME ou administration publique, n'est tenu par aucune obligation de compléter l'indemnité octroyée par l'ADS. Aussi, il s'en trouve que des bénéficiaires du DAIP se retrouvent, cotisations et charges déduites, avec des mensualités nettes oscillant entre 7 000 et 9 000 dinars.