Mobiliser un maximum d'électeurs est le grand challenge pour les pouvoirs publics, et dans ce contexte si la campagne électorale ne parvient pas à susciter davantage le 10 mai l'intérêt des électeurs, le taux d'abstention pourrait être des plus élevé et personne ne pourrait mesurer l'impact sur le devenir du pays. L'on ne peut avancer d'estimation ni se prononcer sur l'abstention, puisque nous n'avons pas d'institut de sondage, qui pourrait être l'indicateur comme les pays européens qui à l'approche d'une échéance électorale peuvent avancer des prévisions ce qui n'est pas le cas en Algérie. Cependant, si l'on croit les observateurs, le citoyen a tendance à se défiler voire se prononcer sur cette question qui brule toutes les lèvres d'où le spectre de l'abstention qui malheureusement plane sur le pays devenant ainsi le souci majeur du gouvernement qui ne veut pas rééditer 1991. Selon les sondages effectués, la question de l'abstention est devenue l'enjeu de ces élections, et on voit déjà des tendances se dessiner vu la situation politique et la guerre des tranchées des partis politiques. On sait que le contexte actuel n'est pas favorable à une forte participation, du fait que nous vivons une crise sociale et économique, avec un taux de chômage élevé pour les jeunes sans emploi et qui se débattent dans la précarité. Les Algériens, selon toute vraisemblance sont moins enclins à aller aux urnes d'une part au vu du bilan jugé négatif et d'autre part la campagne électorale ne parviendrait pas à soulever un intérêt suffisant, pour une mobilisation accrue, des électeurs surtout pour ce qui est des jeunes, qui ont perdu confiance. On sait que l'abstention, sera plus importante chez les moins de 30 ans selon les observateurs, tout comme dans les milieux populaires et les couches les plus fragiles. Cependant, l'abstention profiteraient aux candidats islamistes et serait au détriment des autres, ajouté à cela la dispersion des voix de par la floraison de nombreux partis politiques. Les conséquences pour le pays sont difficiles à déterminer puisque les abstentionnistes n'auront plus la possibilité de corriger le tir. La question qui se pose alors est la suivante : La crise des Algériens par rapport à la sphère politique peut-elle expliquer à elle seule le phénomène de l'abstentionnisme électoral, ou celui-ci peut-il être causé par d'autres éléments ?