Monsieur, suites aux difficultés insurmontables rencontrées dans ma vie quotidienne, j'ai l'honneur et le privilège de me rapprocher de votre haute autorité afin de vous solliciter de bien vouloir prendre acte de ma présente et m'en accorder satisfaction. A cet effet, je vous informe que je suis née en 1956, veuve ayant neuf enfants à charges, soit mes enfants dont l'un marié et père de trois enfants sans compter les enfants décédés à cause de notre situation de logement. Je vous précise que je suis fille UNIQUE de CHAHID, et je n'ai jamais pu avoir aucun avantage lié à ma situation, à part le petit pécule de 7000DA, versé par le ministère des Moudjahidines, soit ni licence de taxi, ni kiosque, ni terrain à bâtir… Je vous signale que nous habitons dans une masure de deux pièces, couverte de tôle d'où les maladies dont nous souffrons du fait du froid en hiver et la chaleur en été ainsi que la promiscuité qui rend notre situation invivable. Comment peut-on faire vivre des enfants, filles et garçons majeurs, dans une même pièce, sommes-nous musulmans ? Par ailleurs, cette situation a totalement décimé notre famille, à savoir le décès de l'époux et quatre enfants par des maladies liées aux conditions de logements et ce, malgré nos différentes requêtes et réclamations et le passage des commissions à plusieurs reprises en vain. Ainsi, après toutes ces malédictions qui nous sont tombées sur la tête du fait du déni de notre droit le plus absolu, on vient de nous attribuer un logement F2 à Sidi Othmane… comment vais-je faire pour mes enfants ? Les jeter dehors ? ce ne sont pas nos coutumes… Ce logement, est pourvu de robinetteries usées et rouillées quand on ouvre on a de l'eau rougie par le rouille, il n'y a pas d'évacuation pour l'eau de pluie ni pour l'eau utilisée pour la lessive dans la petite cour. Les murs et le vitres sont cassés et on a peur pour notre vie si on y habitait sans avoir refait le tout, mais nous n'avons pas les moyens pour cela, car la seule fille qui pouvait nous aider un peu, elle attend toujours un poste de travail depuis qu'elle a eu sa licence en 2008. Ainsi et de ce qui précède, je me permets de vous saisir afin de vous éclairer sur notre situation et vous demander, en votre qualité de première autorité de la wilaya, de bien vouloir étudier mes doléances et intervenir en notre faveur auprès de qui droit, afin de me rétablir dans mes droits en ma qualité de fille de Chahid unique et comme citoyenne algérienne à part entière. Comptant sur votre compréhension et votre action salvatrice pour mettre fin à notre calvaire, veuillez croire, monsieur, le wali, à l'expression de mon profond respect. Mme AZZOUZ fatima Karia SI-Takki-Sayada