Je suis l'un de ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de mon pays pour que chacun puisse y vivre dignement. Malheureusement, après l'indépendance, je n'ai rien eu. Ni pension de moudjahid, seulement la pension d'invalidité, et en plus, je réside avec ma famille dans une bâtisse coloniale qui appartenait à un étranger. Par la suite, elle a été affectée à un privé qui m'a expulsé par voie de justice et la force publique en date du 16/5/2009. Mes affaires ont été jetées dans la rue et je n'avais aucun moyen pour me défendre ni défendre ma famille composée de dix membres — mon épouse, deux enfants, une fille et deux enfants mariés et leurs enfants. Monsieur le président de la République, devant ce fait accompli, aucun responsable ne s'est penché sur mon cas pour m'aider dans ma tourmente. En votre qualité du haut magistrat du pays, un geste de votre part peut résoudre mon problème car je ne suis nullement convaincu des affirmations des élus locaux qui me disent qu'il n'y a pas de logements disponibles tandis que des milliers de logements sont fermés. Les hautes autorités du pays connaissent ces logements et vous pouvez le constater par vous-même dans des quartiers populaires et aussi les nouveaux quartiers. J'ai été victime d'une injustice et aussi bafoué dans mes droits les plus élémentaires surtout en matière d'ayant droit réservé pour les moudjahidine et les chouhada. Lounis Ramdane 20, rue Sid-Ali-Aouf Bab-El-Oued, Alger