Qui se souvient de Slimane Amirat, cet homme dont la sincérité a fait de lui ce mythe de l'Algérie et qui en toute circonstance a fait passer son pays avant tout, l'homme de la célèbre expression « Si je dois choisir entre l'Algérie et la démocratie c'est l'Algérie que je choisirais », à un moment ou d'autres se préparaient à mettre l'Algérie à feu et a sang. L'homme qui malgré son emprisonnement dans les années 60 et 70, a mis de côté sa rancœur et aura donné une leçon de nationalisme et de sagesse contrairement à tous ceux qui se revendiquent de cette Algérie. Parler de l'homme, c'est évoquer le symbole et le destin exceptionnel, de cette icône dont le parcours ne peut qu'être à la hauteur de la stature de l'homme. Slimane Amirat est tout un idéal qui aura reflété le combat constant pour une Algérie de rêves qu'il aura d'ailleurs emporté avec lui, à un moment crucial, et qui des algériens ne garderait pas cette image de l'homme intègre, de ce père conviviale au grand cœur et à l'esprit ouvert de par la magnanimité qu'il avait à l'égard des autres et du peuple. 20 ans après sa disparition, il est là est marque cette date par sa présence à la veille de ce cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Le nom de Slimane Amirat est toujours aussi respecté et le peuple algérien garde de lui l'image d'un homme au destin exceptionnel. De son parcours historique l'on retiendra, la silhouette d'un homme encore présent, car il aura été à l'avant garde d'un combat juste dés mars 1955, pour mettre sur pied et diriger les groupes de choc de la région parisienne et lutter pour la liberté et l'indépendance. Durant toutes ces années de braise il sera un meneur d'hommes sans pareil, qui organisera les prisonniers et fera en sorte de continuer la lutte en fournissant à L'ALN argent et médicaments, c'est ainsi que plus de quatre cent mille francs par mois et des médicaments sortiront du camp de détention au profit de l'armée algérienne. Au cessez-le-feu, il sera libéré et aura la vie sauve grâce à une manifestation organisée à Paris par les étudiants algériens et français. Il sera ensuite responsable des groupes armés à El Biar et Bouzaréah Après le coup d'Etat militaire, le courant ne passera pas entre Slimane Amirat et le nouveau régime. Libéré le 23 juin 1975, soit une semaine après le décès de son père, Slimane sera étroitement surveillé et même après sa sortie de prison. Il mènera un autre combat pour la libération de ses propres amis demeurés en prison, réussissant à l'obtenir et continuera son combat pour les idées qui étaient les siennes, après l'ouverture du champ politique et le multipartisme, il créera le MDRA qui sera agréé le 19 janvier 1990. Cette dernière étape de la vie politique de Slimane Amirat allait permettre à tout le peuple algérien de faire connaissance avec ce père tranquille et soucieux de l'Algérie qui sera aimé par le peuple, car sa devise était les intérêts exclusifs du pays. Un homme qui par ses valeurs morales et ses principes saura se faire une place de choix dans le cœur des Algériens. L'homme mettra au service de son pays son expérience et son intégrité, mais cet élan sera brisé par la mort brutale qui le ravira au peuple. Que ce symbole puisse reposer en paix d'où l'hommage rendu à cette icône à la veille de ce cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, repose en paix Ammi Slimane.