Parmi ces jeunes algériens qui ont acheté des visas contre la modique somme de 7000 Euros pour aller s'installer et travailler, il y a ceux qui se sont rendus en Espagne par la Tunisie juste pour s'acheter de somptueuses villas qui n'arrivent pas à trouver d'acquéreurs vu la crise qui sévit actuellement dans la zone Euro. Des sources concordantes ont affirmés qu'un réseau international spécialisé dans le trafic de visa Schengen qui active dans la région de Kabylie, notamment à Tizi Ouzou et Bejaia cible des algériens pour leur vendre ce document contre la modique somme de sept mille euros, soit l'équivalent de cent millions de centimes. Selon les déclarations de quelques jeunes qui ont déposé leurs dossiers pour l'obtention de ce sésame, les responsables de ce réseau international se procurent les passeports munis d'un dossier complet du candidat qui sera déposé ensuite auprès d'un consulat européen en Tunisie. Après cette première procédure, viendra ensuite le rendez-vous du candidat qui doit se déplacer en terre tunisienne pour se présenter au consulat afin de retirer son passeport muni du visa Schengen qui leur permet de se rendre en premier lieu en Espagne et ensuite à travers les 26 pays européens selon la même source. Ce réseau international connait une grande affluence notamment des jeunes qui n'ont pas eu la chance d'obtenir le visa en Algérie et qu'ils préfèrent payer le prix fort en argent que de s'aventurer sur une barque de fortune à travers la mer qui peut leur couté la vie ou la prison. Malgré que le tarif est très cher et qui n'est pas à la portée de quiconque, ces jeunes vendent tous ce qu'ils possèdent, d'autres recourent à l'endettement pourvu qu'ils arrivent à acheter ce visa pour se rendre sur l'autre rive de la méditerranée. Selon la même source, les jeunes algériens préfèrent une fois traversés la méditerranée, s'installer en France ou ailleurs en Europe que l'Espagne du fait que ce pays traverse une crise économique sans précédent. Mais la réalité pour ces jeunes est tout autre, car une fois arrivés en Europe ils affrontent le problème de l'emploi et celui de la carte de séjour. Selon la source, beaucoup de jeunes font confiance à ce réseau de visas vu l'expérience réussie de leurs amis qui se sont aventurés au prix fort de sept milles euros et qu'ils n'ont pas été déçus. Malgré tous les risques de l'émigration clandestine et l'affrontement d'une vie hasardeuse entachée d'un avenir incertain à l'étranger, les jeunes de Kabylie préfèrent quitter le sol de leur pays qui ne leur pas offert une vie décente, ce qui amène le nombre à 100 jeunes par semaine qui font le bonheur de ce réseau au prix fort parfois donnant du fil à retordre aux familles pauvres pour se procurer la somme exacte et la remettre à leurs enfants dans l'espoir de faire un avenir meilleur. Selon les déclarations d'une vieille femme sexagénaire, cette dernière a été contrainte de vendre ses deux vaches, et quelques bijoux pour acheter un visa à son fils.