L'Algérie et l'iran se sont opposes lundi a la recommandation formulee par la majorite des ministres des affaires etrangeres des 57 pays a majorite musulmane se preparant pour un sommet extraordinaire les 14 et 15 aout a la mecque de l'organisation de cooperation islamique (o.c.i) quant a la suspension de la syrie de leur organisation politico-religieuse. Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi à son arrivée à Djeddah pour la préparation du sommet de l'OCI . « La décision a été convenue par consensus à la majorité absolue » en faveur de la suspension de la Syrie de son statut de membre de l'Organisation de la Coopération islamique, a déclaré son secrétaire général, le turc Ekmeleddin Ihsanoglu, en poste depuis 2004. « La recommandation sera soumise aux chefs d'Etat lors de leur sommet à La Mecque mardi et mercredi pour "approbation finale", »a-t-il ajouté. Des sources proches de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OCI qui s'est déroulée lundi à Djeddah (Arabie-Saoudite), ont déclaré que seuls l'Iran et l'Algérie étaient contre la recommandation. "Nous ne pouvons être d'accord pour la suspension d'aucun membre de l'OCI," a précisé, après la réunion, le minitre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi. Le sommet extraordinaire de l'OCI ce mardi a été appelé par le roi saoudien Abdallah qui pousse à mobiliser le soutien aux rebelles syriens qui luttent contre le régime du président syrien Bachar el-Assad. L'Iran est le partisan-clé du maître de Damas et a maintes fois mis en garde contre une intervention étrangère dans le conflit qui dure depuis 17 mois et qui aurait fait plus de 21.000 victimes, selon les observateurs. Le 28 juin 2011, l'Organisation de la Conférence islamique créée en 1969 change de nom pour devenir l'Organisation de la Coopération islamique. Elle demeure la seule organisation au niveau supra-étatique et international qui soit à caractère religieux.