La mise en exploitation de la station de dessalement de Tafsout (Honaïne) a permis aux habitants des communes (relevant de la daïra de Remchi) effectivement raccordées au nouveau réseau de disposer de façon régulière de quantités suffisantes d'eau. Le débit du précieux liquide est satisfaisant et la rotation quasi quotidienne, ce qui ne manque pas, bien sûr, de faire plaisir à une population qui a longtemps enduré une pénurie d'eau angoissante, particulièrement à l'arrivée de la saison chaude. Les habitants de plusieurs quartiers de Remchi et des localités relevant de la même commune se rappellent le début d'été infernal qu'ils ont vécu à cause d'une pénurie d'eau sans précédent. Au cours de cette période de disette, de nombreux citoyens ont dû faire à plusieurs reprises aux colporteurs dont le nombre a beaucoup augmenté pour faire face à la forte demande. Il est arrivé que des citoyens fassent la demande un jour à l'avance pour qu'ils reçoivent la citerne le lendemain au prix imposé par le « fournisseur ». Le cauchemar a vite été oublié lorsque le précieux liquide arrivant de la station de dessalement a commencé être reçu dans les robinets. Depuis, la situation ne cesse de s'améliorer dans les communes raccordées (à Sebaa Chioukh et Beni Ouarsous, les habitants attendent avec impatience que leurs communes soient reliées au réseau central puisque les habitations sont servies quasi quotidiennement. A Remchi et Aïn Youcef, entre autres, même les rues sont inondées d'eau ! Si la distribution s'est nettement améliorée, la situation n'est pas idéale car les multiples fuites apparues et qui ne cessent d'apparaître tempèrent les ardeurs. De grandes quantités d'eau se déversent chaque jour sur les accotements et même sur les chaussées à divers endroits de la ville où les fuites d'eau ont jailli. Cette eau rejoindra quelque part les eaux usées et sera donc perdue sans que l'on s'en serve. Les services concernés semblent avoir beaucoup de mal à faire face à cette situation due aux canalisations devenues obsolètes et dont le renouvellement revient cher. Selon des élus locaux, la rénovation des tronçons du réseau ancien ne pourrait s'effectuer que dans le cadre d'un programme de développement sectoriel (PSD) initié par les autorités de la wilaya. Seul un projet d'envergure financé par l'Etat pourrait régler le problème de ces nombreuses fuites qui font perdre encore plus d'argent.