La direction de l'agriculture a organisé hier, à Mesra, une journée de vulgarisation agricole, sous le slogan « 50 ans de labeur, 50 ans de labours ». Dans un entretien avec le directeur de l'agriculture, Mr. Mouissi Abdelkader juge que les productions se sont multipliées par huit et par dix. A titre d'exemple, en 1925, il y avait pas moins de 200.000 hectares de superficie irrigués. Or, maintenant, nous avons plus d'un million d'hectares irrigués. Cela veut dire que maintenant, on est à 160.000 hectares irrigués au niveau national, même au niveau de wilaya, les productions sont en train de se multiplier ». A titre d'exemple, en 1962, on ne dépassait pas les 10 quintaux à hectare, mais, avec l'encadrement financier, l'encadrement technique et les efforts de l'Etat, dans les rendements en matière de céréales, sont en train de dépasser, à Mostaganem, plus de 30 quintaux à l'hectare. « Nous avons même enregistré des piques de 52 quintaux à l'hectare avec une moyenne de 20 quintaux. Mostaganem, une wilaya qui est polyvalente avec son système de production qui est très diversifié. En premier rang, la pomme de terre est la spécialité de la wilaya, elle joue le rôle de soudure par rapport aux autres wilayas. A chaque fois, on est les premiers sur le marché national. Cette année, nous avons fait des objectifs de 33.000 hectares de pomme de terre en arrière saison. Finalement, on a réalisé plus de 35.000 hectares». Mostaganem dispose d'une moyenne de plus de 300 quintaux à l'hectare, surtout chez les agriculteurs qui pratiquent le goutte-à-goutte. Réflexion : Que dites-vous concernant l'importation de 100.000 quintaux de l'étranger ? Mouissi Abdelkader: Le niveau de la consommation a changé, et cela fait 5 ou 6 ans, l'algérien ne consommait pas plus de 50 kilos par an. Maintenant, on enregistre plus de 106 kilos par an. Comme on signale aussi l'aspect des saisons, où on ne produit pas. Cette importation ne consiste qu'un appoint, car, il s'agit d'une importation qui ne dépasse pas les 2% de la production nationale. Et aussi, c'est une production qui vient par mesure conservatoire. Concernant la mise en place, il y avait le mois de Ramadhan, les grandes températures et aussi un petit décalage en matière de mise en place. Donc, cette importation est bénéfique pour sauvegarder la filière, car, c'est une importation tout azimut. Il s'agit aussi, d'une nouvelle production, cette année, à l'étranger. Les importateurs ne vont pas vendre à n'importe quel prix». Réf : En parlant des prix, Mostaganem se porte également bien en matière de tomate, Or, son prix reste toujours à la hauteur de 100DA. Comment expliquez-vous cela ? M.A : Mostaganem maintenant, est parmi les premières wilayas en matière de production de la tomate, et surtout les zones d'Aachacha et Sayada. Mais concernant la production, il y a un dysfonctionnement. Les producteurs sont en train de vendre à 30 DA le kilo, mais il y a beaucoup d'intermédiaires. C'est une affaire de tous les secteurs, pas uniquement de l'agriculture. Réf : Que dites-vous concernant le déficit de la main d'œuvre, qui a une relation directe avec la hausse des prix ? M.A : Certes, il y a un grand déficit, et il a une incidence négative sur les prix. Maintenant la solution c'est la mécanisation, en collaboration avec le centre de la formation professionnelle. Et pour cette raison, il y a des passerelles étroites entre les secteurs de l'agriculture et les centres de la formation professionnelle.