Plusieurs terrains agricoles ont été détournés de leur vocation à Mostaganem où des soi-disant investisseurs n'ont pas eu du mal à se procurer des parcelles de terrain avec la complicité de certains cadres des services agricoles ainsi que la corruption des agriculteurs des exploitations agricoles (EAC et EAI) qui ont cédé leurs terres pour quelques centaines de millions. En fait, les exemples n'en manquent pas sur ce sujet. Puisque même à Mostaganem ville, la périphérie ne déroge pas à la règle, comme du côté de l'Orolait où plusieurs terres sont envahies par le béton armé. Au vu et au su de tout le monde, des villas et des magasins ainsi que d'autres activités artisanales ont remplacé les vignes et les oliviers. Et ces nouveaux détenteurs de terres, ont construit leur bâti sans se préoccuper de l'avenir de l'agriculture. La même chanson se répète du côté de la route vers Ain-Sidi Cherif, où un jardin de paradis fut vendu à un investisseur pour quelques minables de millions pour se voir transformer dans les mois à venir en hypermarché ou en logements promotionnelles. Ainsi et sans aucune considération au plan d'occupation des sols, plusieurs terres agricoles et espaces verts se font détournées par une simple délibération de l'APC avec l'entente des services du CADSTRE. Le cas entre autres, de l'espace affecté pour la construction d'une école coranique qui fut affecté à un ex-maire pour y construire une villa. Autre sinistre exemple dans la région de Mazagran : alors qu'un débit de boissons alcoolisées a été construit sur une parcelle agricole, certains propriétaires de terres agricoles font le boulot des services domaniaux et encore plus, celui de la DUC, en découpant leur patrimoine agricole en morceaux de terrains urbanisés, pour le vendre à des particuliers à des prix faramineux pour y construire des habitations. Décidemment, les exemples ne manquent pas et ne sont de secret pour personnes. Car, à voir les caves agricoles changer de costume et de main, les uns abandonnées et les autres transformées en villa haut standing, on s'aperçoit que l'agriculture est en sérieuse voie de disparition .
Comment ces gens ont pu avoir le permis de construire ? Une question se pose alors : comment ces gens ont pu avoir le permis de construire du moment que ces glèbes rachetés appartenaient à des EAC et que la règlementation limite leurs champs d'exploitation en ce qui concerne l'espace bâti qui ne doit dépasser les 3% de la superficie de la terre ? Alors que dans la zone Orolait, certains ont construit plus des 2/3 de leur superficie ? La réponse n'a qu'un seul sens : soit ces nouveaux propriétaires ont été réglementés par les services de la DSA et de la DUC donc en contrariété avec la loi. Soit ces mêmes services sont complices de leur silence du moment qu'aucune mise en demeure ne leur a été notifiées. C'est à se demander, à la lumière de la nouvelle instruction du ministère de l'intérieur qui revendique l'ouverture d'une enquête sur les terres détournées de leur vocation agricole, si n'est-il pas temps pour les services de la wilaya d'ouvrir ce dossier qui a été longtemps considéré comme un tabou ? Il n'est pas de secret que les mois qui viennent révèle beaucoup de confidentiels et les intouchables ne seront plus que de simples accuses devant la barre !