Rien que pour la wilaya d'Oran, près de 70% des exploitations agricoles ont été détournées de leur vocation initiale pour se transformer en terre urbanisable. En Algérie, chaque secteur a ses barons. Celui du foncier agricole ne déroge pas à la règle. Ceux qui pilotent les affaires agissent dans l'ombre, dans l'anonymat le plus complet. Ils ont leurs prête-noms, leurs hommes de paille. Ils peuvent corrompre tout le monde: l'administration et même le plus simple des citoyens. Ils disposent de beaucoup d'argent. Des sommes colossales. Ils ont l'art de transformer les terrains agricoles en terrains à bâtir. Des immeubles, des villas, des commerces poussent comme des champignons. Une nouvelle forme d'expropriation a vu le jour. Elle est plus raffinée et prend racine dans la cupidité. Des milliards de centimes sont proposés pour donner naissance à ces projets. Des investissements sûrs qui rapportent très gros. Ils assurent une aisance financière pour des générations et un train de vie particulier à ses promoteurs. Mais que diable fait donc l ́Etat devant un tel état de fait? Les superficies des terres agricoles sont réduites en peau de chagrin. Cela s ́exécute au vu et au su de tout le monde. L ́Union nationale des paysans algériens, l ́Unpa, ne compte pas garder les bras croisés devant un tel phénomène, et ce malgré l'approbation de la loi sur l ́orientation du foncier agricole qui a été approuvé à l ́Assemblée populaire nationale, dans le cadre de sa session de printemps dernier. Ce nouveau décret à pour but de «résoudre les problèmes que rencontrent les paysans sur le terrain, notamment en matière de régularisation du foncier agricole et de faire barrage aux opportunistes et spéculateurs», Le secteur est juteux et il aiguise par conséquent bien des appétits. Pour l'heure, c ́est dans l ́application de la loi que résident tous les maux dont est atteint le foncier agricole en Algérie du fait qu'on doit mettre en exergue la loi 19-87, celle relative aux exploitations agricoles. Elle comporte des lacunes qui ont été exploitées sans vergogne par des personnes qui ne portaient de l ́intérêt au secteur que pour assouvir leurs desseins inavoués. «Le bail accordé pour une longue durée au profit du privé a détourné ces exploitations de leur vocation originelle», et les exemples à Oran sont nombreux que l'on peut les citer tous mais seule la commune de Sidi Chahmi où nous avions constaté amèrement un détournement du foncier agricole de sa vocation première d'une exploitation agricole (EAC) d'une superficie de plus de 7000 mètres carrés qui vient d'être détournée par un prédateur qui a jeté de nouveau son dévolu sur cette terre agricole a érigé une clôture pour s'accaparer de cette terre agricole sans en mesurer les conséquences néfastes sur le secteur agricole est le moindre souci de cette mafia qui sévit dans un domaine vital de l'économie algérienne: l ́agriculture du moment où il a pu par la complicité des éléments des services agricoles de détourner plus de trois terres agricoles pour les transformer en lotissement et villa de fortune qu'il a revendu au prix fort et ce sous des prêtes noms dans la 4ème périphérique d'Oran, alors que cette parcelle de terrain agricole qui a fait l'objet d'une déchéance ainsi qu'un dédommagement par la commission agricole a été détournée par notre même prédateur qui a réussi à détourner plusieurs EAC et EAI par la complicité des éléments des services concernés du fait que si l'on prend l'exemple de l'ancien siège des services agricoles sise au rond point de L'ENSEP dont il a bénéficié pour ériger une villa de fortune avec un ensemble de commerce notamment un café restaurant ainsi que d'autres EAI et EAC qui les a détournés au vu et au su de tout le monde, notamment dans la commune d'Es Senia qui heureusement ont fait l'objet de démolition et de récupération par l'APC d'Es Senia, il a été expulsé par le maire Bounagua qui a récupéré cette terre agricole et les exemples de détournement de ce baron du foncier sont tellement nombreux qu'on ne peut les citer tous. Les enquêtes diligentées par les services de la Gendarmerie nationale uniquement dans la wilaya d'Oran ont permis de dresser plusieurs milliers de procès-verbaux depuis le mois de mai 2010.