Le ministre du transport, Amar Tou, a déclaré que la loi sur l'ouverture du secteur du transport aérien et maritime existe, « mais le mauvais exemple de l'expérience Khalifa, pousse à retarder pour le moment cette ouverture». Il a affirmé que les pouvoirs publics sont favorables à l'ouverture de ce secteur aux investisseurs nationaux privés et étrangers, « mais ceci sera fait une fois que les conditions d'une meilleure maîtrise seront réunies». En effet, Amar Tou avait indiqué, auparavant, que son département recevait régulièrement des demandes pour l'obtention d'autorisations d'exploitation dans le secteur aérien et maritime. Mais l'ouverture du secteur, comme il l'avait affirmé, en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement devant le conseil de la nation, « n'était pas, pour le moment, à l'ordre du jour ». Selon lui, « il est inconcevable d'investir dans le transport aérien et maritime uniquement pour satisfaire la demande importante durant la haute saison ». Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a qualifié, par la voix du président du conseil d'orientation stratégique, Omar Ramdane, « d'aberrante » l'inaccessibilité de certains secteurs pour les privés algériens, citant notamment les transports aérien et maritime. Il a indiqué que « le privé doit pouvoir investir dans n'importe quelle filière», en ajoutant qu'il faut « aller vite si l'Algérie veut rattraper son retard ». Cependant le traumatisme « Khalifa » plane toujours sur les esprits des décideurs, ce qui retarde pour le moment le développement du secteur du transport en Algérie.