Après un mois de novembre truffé d'arrestations de présumés terroristes, les forces de sécurité viennent de démanteler une cellule d'AQMI qui recrutait pour l'Algérie. Les suspects seront présentés à la justice une fois l'enquête bouclée. Six éléments au total ont été saisis. Le ministère de l'Intérieur a annoncé, mardi 25 décembre, le démantèlement d'une cellule d'Al Qaeda au Maghreb islamique [AQMI] composée de six éléments, rapporte La MAP. La cellule a été démasquée, à Fès, par les services de la Brigade nationale de la police judiciaire [BNPJ] en coordination avec la Direction générale de surveillance du territoire national [DGST]. Selon le communiqué du ministère, les six hommes seraient tous originaires de Fès. Dans la ville spirituelle du royaume, ce groupe recrutait de « jeunes Marocains djihadistes », afin de les « envoyer aux camps d'AQMI en Algérie », précise le département de Mohand Laenser. Cette cellule travaillait « en coordination avec l'un de ses éléments extrémistes s'activant en Algérie ».
Infiltration via les frontières maroco-algériennes Les six hommes avaient pour objectif de faciliter leur infiltration en Algérie, via les frontières maroco-algériennes, avant de rejoindre les camps de l'organisation terroriste », poursuit la tutelle. L'un d'eux est un ancien détenu arrêté en Algérie puis extradé en 2005, après avoir tenté de rejoindre les camps d'AQMI, connu à l'époque sous l'appellation : Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Une fois l'enquête bouclée, les suspects seront présentés à la justice. Ces derniers temps, les démantèlements de cellules terroristes se sont multipliés dans le royaume. Uniquement au mois de novembre, trois cellules au total ont été démantelées. Deux d'entre elles recrutaient pour AQMI au Mali. Au mois de mai, la BNPJ a saisi deux groupes proches d'AQMI. En Avril à Meknès, les autorités mettaient la main sur un groupe de trois personnes s'activant à faire l'apologie du terrorisme sur internet et incitant leurs cyber-correspondants à l'insurrection.