Les cambriolages semblent se banaliser en milieu rural, et tendent à se multiplier de jour en jour. Presque quotidiennement, les victimes se rendent aux brigades de la gendarmerie nationale pour déclarer des vols commis surtout de nuit par des individus inconnus. Traqué par de fréquentes "descentes" et autres opérations coups de poings menées sans relâche par les éléments des forces de sécurité, le banditisme semble changer de camp et s'orienter plus particulièrement vers les milieux ruraux. En ce sens et depuis le début de l'année en cours, plusieurs douars de la wilaya demeurent livrés à la merci des bandits de tous bords. Ainsi, plusieurs cambriolages viennent d'avoir lieu au sein des communes de FORNAKA, de SIRAT, d'El HACIANE et d'OULED BOUGHALEM. Les bandits souvent en groupes s'attaquent aux bourgs où la sécurité est inexistante et qui demeurent assez isolés du reste des localités. A FORNAKA, des éleveurs de la localité d'Ouled Senouci déplorent le vol en une nuit de 120 têtes de moutons alors que d'autres déclarent avoir été agressés de nuit par des individus cagoulés qui les ont délestés de leurs biens personnels. A SIRAT et à EL HACIANE, ce sont les fermiers qui paraissent devenir des proies faciles pour les cambrioleurs. 16 gros équipements hydrauliques (moteurs et motos-pompes) destinés à l'irrigation, d'une valeur de 50 millions chacun ont été volés de nuit par des bandits véhiculés, selon les déclarations d'un gardien de vergers. A OULED BOUGHALEM, ce sont encore des fellahs résidant au sein des zones éparses, qui ont fait l'objet de multiples vols touchant au cheptel ovin, dont plus d'une centaine de brebis et d'agneaux a été volée sans laisser la moindre trace. En face de ce regain de banditisme ciblant à présent les milieux ruraux, les citoyens sollicitent un peu plus de sécurité de la part des autorités concernées. Les tours de gardes qu'ils assurent avec des gourdins ne peuvent venir à bout de ces multiples agressions, dont les douars sont devenus le théâtre nocturne depuis déjà quelques mois.