A chaque fois que les autorités locales de la wilaya de Mostaganem aient affiché des listes ou distribué des logements que ce soit dans le cadre social ou RHP « résorption de l'habitat précaire», des incidents se produisent entre les forces de l'ordre et les jeunes coléreux des quartiers qui investissent les rues. Une fatalité, à la veille ou à la suite de chaque distribution de logements, qu'aucun responsable ne peut éviter. Le lundi 25 février, une vague déferlante composée de centaines de jeunes en colère ont menacé de marcher vers le centre-ville pour contester, selon leurs dires, cette distribution injuste de logements. Avant cela, le prélude de cette étincelle a débuté à la commune de Souaflia où des dizaines de personnes ont assiégé l'APC à cause de la liste des bénéficiaires non conforme selon eux aux attentes des postulants. Ce mouvement de contestation s'est propagé au chef lieu avec la distribution des pré-affectations dans la journée du dimanche 24 février au niveau de la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki avec la fermeture de la route au niveau du sous-quartier populaire de Kaddous El Meddah engendrant à la suite des heurts entre forces antiémeutes et protestataires. Les contestataires ont sectionné la ville en deux parties, ce qui a empêché de nombreux citadins à regagner leurs domiciles. Le lendemain de cette première contestation, le mouvement a évolué dans d'autres quartiers à l'instar de « Panorama » qui s'est embrasé lui aussi dans la fumée des contestations avec une menace de la part des protestataires d'envahir le centre ville. Par ailleurs, cette journée n'en finit plus avec de multiples escarmouches dans plusieurs endroits notamment le quartier de Dokara, Tobana, Matmore et Plateau- marine où dans ce dernier les membres d'une famille ont menacé les autorités de mettre fin à leurs jours dans un suicide collectif. Dans ces zones chaudes, les manifestants dans une perte de repère ont rendu le climat tendu avec les forces antiémeutes qui à chaque fois installèrent un déploiement impressionnant pour contrer les actes des saccageurs gangrénés par le courroux du sabotage. Les heurts ont duré des heures avec ces manifestants dont la majorité d'entre eux sont des non-bénéficiaires. C'est à chaque fois qu'il y a une opération concernant la distribution de logements, les manifestants se comportent de la sorte. Une mentalité qui date de l'âge de pierre, car jamais la casse et le sabotage ne règleront les dilemmes. Pire encore, cette loi de la rue est devenue la devise de beaucoup de citoyens. En attendant l'épilogue de la révolte des logements à Mostaganem il faut un remue-ménage pour ces énergumènes qui à chaque fois déstabilisent le quotidien du simple citoyen. Cependant et dans un autre sillage ; construire à gogo c'est mieux mais ne sert à rien si la distribution n'est guère équitable.