La distribution des pré-affectations de logements sociaux à quelques habitants du quartier de Tijditt a fait ressortir le sentiment d'exclusion exprimé, hier, par les habitants du sous-quartier de Kaddous El Meddah. L'effet de colère a été marqué par une route bloquée, des pneus brulés et des bacs à ordures renversés. En effet, des centaines d'exclus de la liste des bénéficiaires des logements dans le cadre du RHP du quartier de Tijditt et Kaddous El Meddah, ont hier dimanche vers 14 heures bloqué la route qui desserve le centre-ville aux autres quartiers environnants en l'occurrence; 300, 348 et 600 logements de Kharouba, empêchant ainsi de nombreux citadins à regagner leurs domiciles. Cet acte était en guise de contestation sur la liste des 506 bénéficiaires à Tijditt dont le processus de la distribution des pré-affectations a été lancé dans la même journée à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki. Une atmosphère d'émeute a régné sur les lieux où le ciel fut couvert d'une dense fumée noire à cause des pneus brulés. Par ailleurs, la colère des contestataires qui a visiblement atteint son sommet a ravagé tout sur son passage, même les bacs d'ordures n'ont pas pu en échapper. La foule en furie a pointé du doigt, comme à chaque opération de distribution de logements les autorités et les services de la daïra. Selon un protestataire rencontré sur les lieux : « On a bloqué la route pour de multiples raisons dont l'élimination de la majorité des ayants droits pour ces logements. Il y a des cas ici qui vivent avec nous dont les habitations sont menacées depuis des lustres mais ils étaient exclus des listes.» Les contestataires remettaient en cause les conditions relatives à la distribution des logements qu'ils estiment injuste. Les manifestants de ces deux quartiers, aussi populaires que populeux, ont été cernés par un déploiement d'un important dispositif sécuritaire, composé des éléments antiémeute, parant ainsi à toute éventualité de sabotage. Cependant, pendant toute l'après midi les usagers de cette route ont dû emprunter une autre artère pour éviter cette manifestation et rejoindre leurs domiciles.