A la veille des commémorations des assassinats de Mohamed Merah, le président israélien Shimon Peres en visite à Paris a rencontré les imams de France pour réaffirmer un message de paix entre les deux religions. C'est une rencontre très symbolique qui s'est tenue dans un grand hôtel parisien, dimanche matin. Cette rencontre était la seule du genre durant la tournée en Europe du président israélien, qui l'a conduite à Bruxelles et Paris et doit s'achever devant le parlement européen. Son but: "réaffirmer l'amitié entre juifs et musulmans", selon les mots du président de la conférence des imams de France, Hassen Chalghoumi. Plusieurs membres de ce groupe s'étaient rendus en Israël et dans les Territoires palestiniens l'an dernier après les assassinats de trois militaires musulmans, un professeur juif et deux enfants d'une école juive de Toulouse entre le 11 et le 19 mars 2012."Toulouse était certainement un tournant, parce que celui qui a voulu tuer a montré le visage le plus hideux du crime", a souligné le président israélien devant les responsables musulmans lors de la rencontre dans un grand hôtel parisien dimanche matin. L'imam Hassen Chalghoumi de la mosquée de Drancy (Seine-Saint-Denis) a évoqué la "période difficile à la veille du 11 mars et les terribles crimes" commis par Mohamed Merah qui a "assassiné des musulmans avant de tuer des juifs". La rencontre entre le président israélien et la communauté musulmane de France est la seule du genre durant sa tournée en Europe qui l'a conduit à Bruxelles et Paris et doit s'achever devant le Parlement européen. La communauté musulmane de France est la plus importante d'Europe avec plus de 5 millions de membres. "Pour les imams en France, a ajouté Hassen Chalghoumi, la vie humaine est plus sacrée que la Mecque" et "c'est ce qu'on enseigne en France" en se défendant contre les accusations d'avoir "importé le terrorisme en France".