La facture de fonctionnement de l'APN s'élèverait à 6,5 milliards de dinars. Mais ce sont surtout les députés qui coûtent chers, car 60 % du budget total sont consacrés aux salaires et aux frais des députés. Les salaires des députés représentent 2,52 milliards de dinars. Les députés algériens bénéficient d'une indemnité mensuelle, appelée indemnité principale, et cette année un décret présidentiel de 2008 va lui permettre d'être augmenté pour être portée à 270 000 dinars nets. Sans compter les divers frais de téléphone, déplacements... qui représentent encore des millions de dinars. De plus, l'augmentation du nombre d'élus cette année n'arrange pas les choses, et pourrait entraîner une hausse des coûts de l'assemblée algérienne. Larbi Ould Khelifa, le président de l'APN a pourtant affirmé il y a quelques mois à que « le nouveau budget tient compte de la nécessité de rationaliser les dépenses et de veiller aux deniers de l'Etat » faisant remarquer que le budget 2013 a accusé une baisse de 15% par rapport au budget 2012, « en dépit de l'augmentation du nombre des députés et les incidences financières qui en résulteraient ». Il n'y a pas que cela. Les parlementaires disposent d'avantages en nature. Ils ouvrent droit à des prêts sans intérêts pour l'achat d'un bien immobilier ou de véhicules. Certains d'entre eux bénéficient de billets d'avions gratuits et d'autres de missions à l'étranger. Quant au travail que doit accomplir un élu à l'assemblée nationale, à l'exception de certains députés qui sortent sur le terrain, les autres ne connaissent même pas le programme de l'actuelle session du parlement.