Le budget de fonctionnement de l'Assemblée Populaire Nationale, au titre de l'exercice 2010, s'élèvera à 4,755 MDA, soit 70 % de cette manne financière iront aux paiements des mensualités de nos valeureux députés. Ces chiffres, pour le moment n'ont pas été publiés, ils soigneusement gardés au secret en attendant leur adoption par les parlementaires dans les prochains jours. La presse a pu en avoir une copie du fameux document répartissant les crédits de fonctionnement pour l'exercice 2010 qui serait en hausse par rapport à celui de la pénultième année. Le chapitre premier fait état du montant des indemnités allouées aux élus de la chambre basse qui serait de l'ordre de 1,965 MDA. Ce montant tiendra compte bien entendu de tout ce qui a trait aux revenus d'un député. Ce dernier bénéficie d'une indemnité mensuelle, appelée la principale (le salaire en quelque sorte), revue à la hausse par décret présidentiel en 2008 pour atteindre 27 millions de centimes, à laquelle s'ajoutent bien évidemment les diverses indemnités liées au poste de responsabilité et à l'usage du véhicule personnel. Toujours, en matière d'indemnités, l'on notera également que l'indemnité forfaitaire d'utilisation du téléphone est de 25 millions de dinars, en dehors des 2,8 millions de dinars intégrés dans le cadre de la « Bonification Moudjahidine ». Pour les députés représentant la communauté algérienne à l'étranger, ils percevront une indemnité dite spéciale qui dépassera les 4 millions de dinars. Dans un autre chapitre, le document prévoit en matière de prise en charge des députés (Hébergement, transport, déplacement, restauration et « frais généraux »non détaillés), la bagatelle de 628 millions de dinars, quant aux charges sociales, elles atteindront les 484 millions de dinars. Pour le deuxième volet du projet du budget de l'APN, l'on relèvera des crédits qui avoisinent la barre des 800 millions de dinars. Ces crédits sont destiné à couvrir les « moyens de fonctionnement », ils couvrent entre autres, les frais de missions et hébergement (178 millions de dinars, dans le cadre des actions internationales, visites de délégations et cotisations aux organismes internationaux (30 millions de dinars), la restauration et cafétéria (82 millions), la parc automobile (79 millions), l'habillement (10 millions). L'on remarquera dans ce chapitre que d'autres dépenses sous forme de «Frais spéciaux et dépenses exceptionnelles» sont mentionnées et qui avoisinent les 6 millions de dinars. Par ailleurs, le budget alloué au personnel permanent administratif est de l'ordre de 900 millions de dinars. En comparaison donc avec les quelques dernières années, le budget de l'APN, n'a cessé d'augmenter, il était de 3,8 MDA en 2005, il est de 5 MDA en 2010. A voir ces chiffres, le contribuable est de son droit légitime de se demander pour quelle contrepartie toutes ces dépenses, quel est son intérêt dans toutes ses dépenses et enfin, le député algérien mérite t-il réellement toute cette prise en charge par rapport au travail qu'il fournisse et aux missions dont il est appelé à accomplir plus particulièrement sur le terrain, lieu où il devait être en permanence à l'écoute de son électeur. En somme, les montants colossaux destinés aux députés seront-il un jour justifiés, si l'on tenait compte de leur absence sur le terrain et leur manque de dynamisme et leur improductivité, il serait légitime de dire qu'ils ne mériteraient ces avantages.