Après le déblocage, s'est produit un ralentissement dans la procédure de distribution des licences d'exploitation de taxis, selon les représentants des chauffeurs. Le ministère des moudjahidine a attribué, au mois de février, un quota de 2.000 licences à la wilaya d'Oran afin de satisfaire toutes les demandes déposées. Une mission qui ne semble pas facile pour la commission installée pour assainir toute la situation étant donné que 8.000 demandes devaient être traitées. Jusqu'à présent, 4.000 demandes ont été examinées et 500 licences débloquées, affirme une source bien informée. «Depuis le déblocage de la situation, nous avons ressenti un ralentissement du à la difficulté de la tâche confiée à cette commission. Il y a les fausses déclarations de résidence, les licences qui continuent à être exploitées même après le décès de leurs propriétaires et les nouvelles attributions auxquelles doit faire face cette commission». La même source explique que « pour activer cette opération, la corporation demande l'intervention du directeur des transports. Une réunion est prévue dans les prochains jours entre les représentants des chauffeurs de taxis et la direction des transports pour, en effet, discuter de ce problème. Afin de répondre à toutes les demandes, les chauffeurs de taxis plaident pour les licences administratives qui devaient être attribuées par la wilaya pour ne pas rester dépendants du ministère des moudjahidine uniquement. Une revendication qui n'a pas encore trouvé oreille attentive auprès de la tutelle malgré l'insistance de la corporation. Rappelons qu'une commission mixte, composée de représentants du ministère des anciens moudjahidine et du ministère des transports a été installée pour mettre de l'ordre dans le dossier des licences d'exploitation de taxis. Une structure qui avait pour mission d'assainir toute la situation, à savoir, recenser les licences en cours d'exploitation, celles dont les propriétaires sont décédés et qui continuent à être louées et celles qui ont été transférées à leurs ayants droit. Un travail minutieux que cette commission devait accomplir afin de mettre fin à l'anarchie qui régnait autour de ces documents, la spéculation et le business auxquels a du faire face la corporation depuis plusieurs années et de procéder ensuite à une nouvelle distribution. La commission était également chargée d'étudier tous les dossiers en instance puisque le ministère des moudjahidine avait évoqué un excédent de licences qui n'avait pas encore été exploité et devait concerner en premier lieu la région d'Alger où le dépôt de dossiers de licences a été gelé pendant six ans.