Les services vétérinaires d'Oran ont tenu à dénoncer le retour de l'abattage clandestin de cheptel destiné à la consommation. «En l'absence de passage par l'abattoir de la ville, il apparaît évident que les viandes rouges proposées à la vente au niveau des différents marchés de la ville proviennent de l'abattage clandestin, d'où la nécessité du renforcement et la dynamisation des opérations de contrôle des brigades spécialisées de lutte contre ces pratiques», ont déclaré les responsables de l'inspection vétérinaire et phytosanitaire de la daira de Bethioua. Les mêmes services vétérinaires ont lancé une campagne de vaccination du cheptel contre la brucellose animale, avec la mobilisation de plusieurs doses de vaccin. Cette opération qui touchera d'abord les douars de Hassasna et Djeffafla régions à vocation essentiellement pastorale, pour être ensuite généralisée à l'ensemble de la wilaya. L'abattage clandestin qui fait toujours peser ses menaces est de plus en plus pratiqué,du fait qu'on rencontre souvent sur les grands axes routiers et dans les marchés hebdomadaires surtout , des vendeurs ambulants qui vous proposent de la viande de caprins, d'ovins, de bovins, de dindes ou de poules exposés carrément à l'air libre. Une activité qui a fini par faire partie du décor de ces lieux. Il faut croire que le contrôle de cette activité, informelle, faut-il le souligner, comme la lutte contre son exercice demeurent totalement absents ou sont au mieux sporadiques. Sinon, comment expliquer sa généralisation. C'est à croire que les personnes qui sont derrière cette activité illicite ne sont nullement inquiétées ou, si elles le sont, pas suffisamment au point d'abandonner l'abattage et la vente de carcasses de viande. Ce n'est pas avec une saisie de quelques carcasses qu'on peut décourager ces commerçants, lesquels n'hésitent d'ailleurs pas à reprendre du service pour justement amortir les pertes causées par la saisie à l'image de ceux de la commune de Bethioua où la viande fraiche est cédée à 600da au lieu de 900 da quand elle est un produit de l'abattage clandestin.Dans leur opération de lutte contre l'abattage clandestin, les éléments du bureau d'hygiène de la commune de Bethioua ont saisi, en début de cette semaine, 153 kg de viandes ovine et blanche. Ces produits carnés de qualité douteuse sont vendus par des bouchers et des vendeurs illicites de viandes, et qui procèdent, eux-mêmes, à l'abattage clandestin. Les éléments ayant mené cette opération, ont établi 12 PV contre les contrevenants et lancé des poursuites judiciaires à leur encontre. « La viande, produit de l'abattage clandestin, n'est pas contrôlée par les services vétérinaires, elle peut être vecteur de virus et de maladie pour le consommateur », explique un membre du bureau d'hygiène. Cette viande est cédée à moitié prix, comparé à celui affiché par les abattoirs municipaux. Au lieu de 900 DA/ le kg, la viande est cédée à 600 ou même 500 DA/ le kg quand elle est un produit de l'abattage clandestin.