Depuis plus de vingt ans, des centaines de malades ainsi que le personnel médical, sont hospitalisés dans des chambres dont les murs sont en amiante sans que les autorités concernées ne se penchent sur ce cas, qui au fil du temps est devenu une menace mortelle ; si on sait que l'amiante est la cause de plusieurs maladies et même du cancer. La présence de vies humaines sur le périmètre des bâtiments qui contiennent encore de l'amiante n'est pas sans risque, car les expositions courtes et répétées aux poussières d'amiante peuvent provoquer de graves maladies respiratoires et même le cancer.
Un nouvel hôpital pour Ain Tèdèles est une nécessité! Alors que toute construction en amiante a été interdite par les pouvoirs publics depuis plusieurs années. Sur le terrain, la réalité est toute autre. Il faut savoir que plusieurs constructions datant de l'ère coloniale sont recensées à travers la wilaya et qui contiennent de l'amiante. Parmi ces bâtis on compte, l'hôpital d'Ain Tèdèles, les logements occupés par des enseignants et des employés de l'éducation nationale situés à Kheir-Eddine à proximité de la station d'essence ainsi que le CEM de ladite commune sans oublier les quelques groupes scolaires dispersés à travers la wilaya comme ceux implantés à Mansoura, Safsaf, Souaflia et Ain Boudinar. La nécessité de construire un nouvel hôpital dans la ville d'Ain Tèdèles pour assurer une couverture médicale à une population de près de 100 milles habitants, devient une obligation et un engagement sérieux pour les pouvoirs publics pour faire face aux risques de l'amiante qui tue à petit feu les résidents de cet établissement et pour éradiquer à tout jamais ce genre de bâtiments de la mort .Dans ce contexte, et pour en savoir plus sur la question, le journal a questionné le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya. Ce dernier, a partagé notre inquiétude, et croit que la solution se résume dans la réalisation d'un nouvel hôpital. Selon lui, l'idée a été discutée avec le corps médical et même avec la tutelle. Une étude, en ce sens, sera proposée aux autorités pour une éventuelle prise en charge financière. Mais, monsieur le DSP, ne nous a pas dit combien de temps devront-ils encore attendre, les malades, les proches des malades et le personnel de cet hôpital ?
L'exposition aux risques de l'amiante persiste L'amiante a principalement été incorporée sous forme d'amiante-ciment (conduits, plaques ondulées, ardoises...) et dans des liants (colles, peintures, joints...). La fibre est aussi présente dans de nombreux isolants : calorifugeages et flocages.Les matériaux contenant de l'amiante peuvent libérer des fibres sous l'effet d'actions extérieures (travaux, entretien, intervention, etc).Toute intervention sur ces matériaux peut émettre des poussières dangereuses. Inhalées, elles peuvent se déposer au fond des poumons et provoquer des maladies respiratoires graves: plaques pleurales, fibroses pleurales, asbestose, voire un cancer des poumons ou de la plèvre (mésothéliome). Certaines maladies peuvent survenir après de faibles expositions, mais la répétition de l'exposition augmente la probabilité de tomber malade. Les effets sur la santé d'une exposition à l'amiante surviennent souvent plusieurs années, voire dizaine d'années, après le début de l'exposition.Ainsi, pour éviter tout danger, les autorités s'attèlent à réaliser un nouvel hôpital, tout en procédant à la démolition de cet hôpital qui représente un danger public.