L'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles d'Oran a procédé, le mois d'avril passé, à la saisie de 2 tonnes de viande blanche et rouge et deux quintaux d'abats avariés. Les produits saisis, selon l'Inspection des services vétérinaires, ne répondaient pas aux normes de qualité, d'hygiène et de conservation. Ces viandes étaient commercialisées au niveau de diverses boucheries disséminées à travers le territoire de la wilaya. Suite à ces opérations d'inspection, selon des sources proches du dossier, une dizaine de bouchers ont été verbalisés pour «commercialisation de produits avariés et mise en danger de la santé des consommateurs». Concernant les viandes avariées et atteintes de maladie, la marchandise saisie a été détruite, alors que la viande issue de l'abattage clandestin a été transférée vers le jardin public pour nourrir les animaux du zoo. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin se fait la part belle. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Au total, 35 points d'abattage clandestin répartis sur les communes limitrophes ont été recensés par les services concernés. Un vétérinaire du secteur public, interrogé par nos soins, nous affirme que «plusieurs bouchers évitent l'abattoir pour plusieurs raisons, dont la recherche du gain facile et éviter de payer la taxe d'abattage». Les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers.