La Journée mondiale de prévention du suicide organisée le 10 septembre de chaque année attire l'attention sur le nombre estimatif d'un million de vies perdues par an à cause du suicide. Elle a pour but de susciter une action de sensibilisation à l'échelle mondiale en faveur de la prévention du suicide. Une personne met fin à ses jours toutes les 40 secondes. Aucun pays n'est épargné. C'est un phénomène qui prend de l'ampleur. Cette année le thème retenu est « la prévention du suicide dans des cultures différentes ». Selon les estimations de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), en l'an 2000, à peu près 1 million de personnes se sont suicidées et 10 à 20 fois plus ont fait des tentatives de suicide à travers le monde. Ceci représente en moyenne une mort toutes les 40 secondes et une tentative toutes les 3 secondes. Ainsi, le constat doit être fait qu'il y a plus de morts par suicide que de morts provoquées par tous les conflits armés à travers le monde. On peut noter aussi la prédominance des taux de suicide des hommes sur les femmes. La seule exception est trouvée en Chine rurale où les taux des femmes sont en moyenne 1,3 fois plus élevés que ceux des hommes. Les taux les plus élevés (au-dessus de 30 pour 100 000) se trouvent dans des pays de la région balte, qui représentent plus que le double du taux moyen mondial de 16 suicides pour 100 000. Il faut noter aussi que les taux les plus élevés des régions d'Afrique, des Amériques, de l'Asie du Sud-est et du Pacifique occidental se trouvent dans les pays insulaires, respectivement à l'Ile Maurice, à Cuba, au Sri Lanka et au Japon. Le constat est alarmant. La plupart des pays enregistrent des taux de suicide en croissance d'année en année. Un véritable problème de santé publique qui pèse très lourd sur la famille et la société toute entière à cause de ses retombées psychologique, sociale et même économique. En Algérie, selon des statistiques officielles basées sur une étude des services de la gendarmerie nationale, le suicide a pris des propensions alarmantes durant ces dernières années. Les causes de ce phénomène sont différentes, généralement liées aux problèmes sociaux et familiaux, en plus du chômage. Les services de la gendarmerie nationale ont enregistré 388 cas de suicide entre 2006 et 2008. L'âge varie entre 18 et 40 ans, la majorité des illettrés. Les statistiques montrent que les personnes qui se suicident sont en majorité des analphabètes ; parmi les 3709 cas de suicides sur les dix années passées, 2967 sont des analphabètes, soit 80%, les 20% restant ont un niveau primaire, moyen, secondaire ou universitaire, dont le plus grand nombre de suicide survient pendant la période des examens. Selon une étude sur les cas de suicide enregistrés au niveau du CHU de Constantine de juillet 2003 à juin 2006, le taux le plus élevé est enregistré à Mila avec 33,84% suivi de Constantine par 27,69%, ensuite de Jijel avec 12%. Selon ces statistiques, les hommes sont les plus touchés, puisqu'ils représentent le taux de 67,69% des cas de suicide autopsiés et enregistrés, contre 32% pour les femmes. Parlant de 74% des cas de suicide concernent les chômeurs alors que les travailleurs représentent 26% des cas. Les suicidaires recourent le plus souvent au suicide par pendaison, 70% optent pour cette méthode et le reste recourent aux poisons ou utilisent des armes à feu et des armes blanches ou se jettent des toits des immeubles, des ponts et même des trains. L'échec scolaire est un phénomène assez nouveau dans notre société, mais qui commence à prendre des dimensions assez inquiétantes. La pression des parents conjuguée à la fragilité au niveau de la personnalité de l'enfant qui forme le facteur principal dans le suicide au sein des élèves. L'absence de communication entre l'enfant et les parents est l'un des facteurs qui favorisent le dysfonctionnement des relations familiales. Le suicide est considéré comme la destruction de ce que dieu a créé, notre corps est une création de dieu qu'on doit protéger. Le suicide est un crime qui n'est commis que par les faibles (faible en terme de notions religieuses) « Ne désespèrent de Dieu que les impies ». On doit savoir user de la patience, accepter la maladie, la pauvreté et les problèmes de la vie... Les vraies raisons qui mènent au suicide sont liées au manque de connaissance et d'éducation religieuse au niveau de la famille, de l'école et même la mosquée.