Interpol, vient d'envoyer les mandats d'arrêt lancés par la justice algérienne contre Chakib Khelil et sa famille à la section anti-blanchiment d'argent de Paris, selon les informations rapportées hier par « Algérie Patriotique ». C es mandats d'arrêt concernent, outre l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants. Interpol a déjà reçu, dans cette affaire liée aux scandales de corruption à Sonatrach, deux mandats internationaux contre Farid Bedjaoui et Omar Habour, deux principaux accusés dans cette affaire de corruption à grande échelle selon la même source. Près d'un mois après le lancement d'un mandat d'arrêt contre Chakib Khelil ce dernier, coure toujours. Pour le directeur de la Police judiciaire à la DGSN, Abdelkader Kara Bouhadba, interviewé par TSA , « l'Algérie a diffusé ce mandat au niveau national et international, mais dans ce cas de figure comme pour les autres, nous avons diffusé le mandat de justice au niveau national et international, suivant les procédures internationales édictées par la loi et suivant les procédures en matière de l'organisation internationale de police criminelle. Le travail a été fait dès qu'on a reçu les documents. » Le 12 août, le procureur général de la Cour d'Alger avait annoncé le lancement d'un mandat d'arrêt international contre l'ancien ministre de l'Energie et huit autres personnes soupçonnées d'implication dans le scandale de corruption à Sonatrach. Mais, sur le site internet d'Interpol, les noms de Chakib Khelil et des personnes poursuivies dans cette affaire n'y figurent pas encore ! Explications de M. Kara qui s'exprimait en marge d'une conférence d'Interpol : « En consultant le site d'Interpol, vous n'avez pas trouvé ces mandats pour une raison simple. En Algérie, contrairement à ce qu'on croit, on respecte le principe de présomption d'innocence, quelqu'un n'est pas coupable jusqu'au moment où il est condamné », explique le même responsable. Ainsi, Chakib Khelil doit rendre des comptes aux Algériens sur la gestion de son ministère, mais il doit également s'expliquer sur son propre patrimoine. Il doit expliquer l'achat le 24 juillet 2007, lui, son épouse, Najat Arafat Khelil et un entrepreneur privé, Omar Habour, cité dans l'affaire BCIA, d'une propriété dans le Maryland, aux Etats-Unis, acheté à la somme de 1.56 millions de dollars. Il doit également expliquer l'acquisition moins d'un an plus tard, à savoir le 30 juin 2008 – cette fois ci en son nom et celui de son épouse -, de la maison mitoyenne pour 302.000 dollars ainsi que d'une autre propriété sise juste en face pour un montant de 300.000 dollars. Ainsi, notre ministre s'est offert en moins d'une année, entre juillet 2007 et juin 2008, un pâté de maison pour plus de 2.1 million de dollars, à North Bethesda, dans la banlieue chic de Washington.