L'histoire est de comprendre si ce sont les hommes exceptionnels qui font leur devenir, ou est-ce les passions et les volontés de ces hommes qui ont construit l'histoire telle que nous la connaissons? Ou plutôt ne deviennent-ils historiques, ou héros que parce que les circonstances, leur ont permis de le devenir? Le ChahidBenzohra Ghali est né le 18 mai 1931 à Mostaganem fils de Djilali et RezguiKheira, il vécut dans un environnement familial des plus modestes, à Tijditt. Il était l'ainé de la famille, et avait 2 frères, dont l'un s'appelait Kouider et l'autre Noredine, il habitait à Village EnmelTijditt « ex Cité Tores ». L'on rapporte aussi que c'était un grand sportif , car dans sa prime jeunesse il jouait au football dans une équipe de quartier, puis avec ses talents de joueur il rejoindra l'équipe de l'ESM, il a aussi travaillé comme docker occasionnel au port de Mostaganem. Il s'engagera, dans une cellule de FIDA en 1956 et sera chargé de missions pour des attentats contre des objectifs civils et miltaires, mais il sera vite repéré par les services de la DST française. Au mois de ramadhan d'avril 1957 Ghali Benzohra sera désigné pour une mission à Mostaganem, mais ne savait pas qu'il avait rendez-vous avec sa destinée et que cette mission serait la dernière pour lui. Profitant de sa venue, pour voir sa famille, il sera repéré par un traitre qui habitait le même quartier et qui avait signalé sa présence aux autorités coloniales. Sitôt les informations reçues le domicile sera encerclé par l'armée et la police française, sachant qu'il était découvert, il décida d'engager le combat avec les forces militaires françaises. Selon les quelques témoins encore en vie Ghali Benzohra mena un combat très acharné, avant de succomber. Ghali Benzohra tombera au champ d'honneur, avec sa mère, son frère Kouider et son oncle maternel ce 18 avril 1957. Chahid Abdellaoui Abed Abdellaoui Abed qui est tombé au champ d'honneur à l'âge de 26 ans. Le martyr Abdallaoui Abed né le 16 novembre 1931 à 30 mètres de la grand place central de Tigditt (Souika El Fougania) à Mostaganem .Après l'école primaire, il faisait des petits boulots et de façon intermittente, par contre il s'engagea très jeune au sein du PPA / MTLD et les SMA.l'été 1954, il s'engagea dans le FLN aux côtés des frères BenyahiaBelkacem, BenayedBendhiba et autres martyrs de la révolution. Il sera d'ailleurs chargé de mettre progressivement sur pied les premières cellules du FLN qui allaient plus tard s'engager dans le FIDA à Mostaganem et l'ALN durant les premiers mois de l'année 1956.Au soir du 14 octobre 1956 vers 19 heures après avoir dirigé l'attentat contre un bar situé en plein centre-ville, il rejoignit le Maquis et sera affecté dans la région d'Ammi moussa et Zemmoura et ce jusqu'en avril 1957 .Ensuite , il sera encore une fois affecté à Z'maacha , une région qui englobait le triangle Sig, Mohammadia et Bouhanifia, où il mena en sa qualité de commissaire politique avec le grade d'aspirant régional. Le 4 juillet 1957 vers 11h30, Abed tomba au champ d'honneur son corps et celui de quelques-uns de ses collaborateurs furent déchiquetés par une rocquette de l'armée française qui pulvérisa leur poste de commandement à Z'maacha dans la zone montagneuse et forestière de Stambouli à 18 km au sud de la ville de Sig . Il y a 2ans, le moudjahid Naït Si Ali Mohamed nous quittait Il y a deux années, le moudjahid Nait Si Ali Hadj Mohamed, nous a quittés aussi en ce 1er novembre, fête de la révolution, il est important de se le rappeler et lui rendre hommage. Se souvenir de l'homme qu'il était est une chose à laquelle les générations doivent y souscrire. Nait Si Ali a toujours affichée une certaine modestie et son amour pour le pays de son vivant, ce qui est une chose précieuse, aussi laisse-t-il héritage précieux aux autres, et à son entourage. Nait Si Ali, titulaire d'un CEPE en 1950, il deviendra chef de patrouille du groupe El Fallah en 1952. En 1957 qu'il adhéra définitivement au FLN comme Fidai, en 1960 il deviendra secrétaire de wilaya, mais sera arrêté et interné à la prison de Mostaganem, puis sera transféré à la prison d'Oran il ne sera libéré que le 4 avril 1962. Feu Hadj Mohamed Benzahaf, un grand Moudjahid très discret Hadj Mohamed Benzahaf parlait avec modestie mais ce qu'il disait était comme s'il prononçait une sentence. Notre révolution est grande, disait-il et celui qui l'a servi doit être grand. Dieu merci, nous nous sommes délivrés des chaînes du mépris, et débarrassés de cette image pesante de peuple persécuté.Homme discret Hadj Mohamed Benzahaf est né le 25 juin 1913 à Mostaganem dès son jeune âge il se mettra au service de la patrie il sera au rendez-vous de 1945 avec d'autres militants .A la veille du 8 mai 1945 avec Seghier Tahar et son frère Belmehel, ces derniers avaient organisé une opération contre la Ferme Du docteur Lamarque à Sayada (ex Pélissier) pour le délester de ses Armes, mais ce fut un échec, car ils seront surpris par des gardes, qui ouvriront le feu sur eux. MeskineFellouh sera blessé à la poitrine, il sera arrêté par la suite lors des manifestations du 8 mai 1945, et sans que les autorités Françaises ne s'aperçoivent qu'il était blessé. Il sera soigné dans sa cellule par Hadj Mohamed Bezahaf, arrêté lui aussi en même temps. C'est dans la fameuse salle 4 qu'ils se retrouvèrent, et qui deviendra une sorte d'école du nationalisme et de formation et toute personne qui y était incarcérée était automatiquement enrôlée et c'est Hadj Mohamed Benzahaf qui était le mentor de tous. Hadj Mohamed Benzahaf a aussi été le mentor du ChahidBenyahiaBelkacem et tellement d'autres, il était en contact avec les grands chefs historiques tels que : Larbi Ben M'hidi, Hadj Benalla, Ahmed Benbella, Rabah Bitat, Lahouel El Houssine, Moulay Cherif et d'autres personnes. Raconter l'homme c'est prendre conscience de la grandeur de cette personnalité hors du commun respectée et adulée par tous ceux qui l'ont connu. Après l'indépendance ayant accompli son devoir, il avait pour seul ressource un kiosque à cigarette, et quand on lui demandait pourquoi n'avoir rien demandé, il disait : « Je n'ai pas fait mon devoir pour être payé en retour, mais pour être indépendant et c'est l'essentiel, et ma liberté vaut tout l'or du monde ». Il décèdera le 11 octobre 1986.