Les habitants de plusieurs camps Sonatrach de la ville d'Aïn El Bia; sise à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Oran, souffrent des retards dans l'acheminement de leur courrier. Ce ne sont pas uniquement les villages Sonatrach avoisinants du chef-lieu de cette commune qui en souffrent, mais aussi toute la commune. De nombreux riverains nous ont affirmés qu'ils ne reçoivent plus leurs courriers. Si réception y est, les citoyens récupèrent eux mêmes leurs courriers au niveau de l'agence postale, toutes correspondances confondues, en retard. Le problème, selon des citoyens rencontrés, est lié à l'administration. Soit le courrier reste au niveau de l'agence postale du centre-ville, puis il est remis à l'intéressé quand il se présente. Soit il est remis à un citoyen du même quartier qui, à son tour, l'achemine. Ce problème est causé essentiellement par l'insuffisance des facteurs affectés au niveau de cette localité. Ce qui engendre d'énormes désagréments pour les habitants, notamment pour les jeunes diplômés qui ont participé à plusieurs concours de recrutement et qui attendent, avec impatience, les résultats ou les convocations de ces concours, au même titre que les retraités, affiliés à la caisse nationale d'assurance vieillesse (CANV) en France qui ne savent plus à quel saint se vouer. Très souvent, des personnes devant se présenter à certaines administrations, telles que les tribunaux, les commissariats, les sociétés ou autres institutions, ne reçoivent pas leurs convocations en temps réel et se retrouvent exposées, malgré elles, aux conséquences que cela engendre. Pour la commune d'Aïn El Bia, comptant près de 50.000 habitants, l'unique facteur en poste, ne couvre pas tous les besoins. Des habitants de certains quartiers affirment qu'ils ne sont presque pas visités par les facteurs. Certains iront même jusqu'à aller demander, eux-mêmes, le courrier au centre de distribution. D'autres affirment qu'ils se déplacent jusqu'à la poste. Cependant, cette pratique n'est pas une bonne solution, surtout lorsqu'il s'agit d'un courrier important comme les convocations qui peuvent perdre leur validité si elles ne sont pas retirées à temps. Récemment, un candidat à un concours de recrutement a reçu sa convocation 21 jours après son émission et une fois le test passé. Même si à Algérie Poste, la responsabilité est incombée aux agents chargés de la distribution du courrier, mais cet argument ne dispense pas l'organisme public considéré aussi fautif. Nombreuses sont les antennes postales qui ont mis en place un service particulier chargé du traitement des courriers importants tels les pensions et les mandats, mais cette initiative reste insuffisante dans la mesure où tout courrier a son importance. Selon des sources bien informées, le déficit en personnel chargé de la distribution du courrier, notamment avec le départ en retraite de plusieurs anciens facteurs et qui n'ont été remplacés qu'à une faible proportion, a engendré cette situation. Alors que nous assistons à une vraie révolution technologique en matière de télécommunications, une majorité de la population reste dépendante des services classiques de la poste. Un autre facteur et, pas des moindres, influe sérieusement sur le tri et la distribution du courrier est l'exiguïté et l'inadaptation des locaux de la poste du centre-ville au regard du volume du courrier qui atterrit quotidiennement. L'inexistence de boîtes aux lettres au niveau de toutes les cités amène ces derniers à remettre les missives à des enfants ou à des voisins, lesquels font alors office de facteurs. Pour une raison ou pour une autre, la tutelle doit prendre en considération ce problème et mettre à la disposition de ses bureaux les moyens humains et matériels nécessaires, afin que ces agences puissent accomplir leurs tâches d'une manière adéquate.